C’est la déclaration-choc de la semaine passée. Lors de la conférence E-Crime Congress qui s’est tenue à Londres mercredi 5 mai, le directeur du centre de sécurité informatique de l’Otan, Suleyman Anil, a expliqué que son
organisation appréhendait la menace d’une ‘ cyberguerre ‘ aussi sérieusement qu’une attaque par missiles. Selon lui, ‘ l’ordinateur est l’arme presque parfaite ‘ : peu
coûteux, sans danger, multi-usage, utilisable partout, facile à déployer et très efficace. Il a même expliqué qu’une attaque informatique visant les infrastructures Internet serait ‘ pratiquement impossible à
contrer ‘.
Cyberguerre entre la Russie et l’Estonie
A l’appui de ces propos, le cas de
l’Estonie qui a vu ses sites Internet officiels, mais aussi les sites de médias, de banques ou de partis politiques visés par des
attaques par déni de service à la mi-2007. Le pays balte avait accusé la Russie voisine. Selon Suleyman Anil, l’Otan est justement en train de renforcer les défenses de son propre réseau, estimant que les pays membres de l’alliance Atlantique ne
sont pas assez préparés à des attaques informatiques. Un plan d’action doit être dévoilé dans un mois.En France, la ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a justement communiqué
en février dernier les parades envisagées par le gouvernement pour lutter contre le cybercrime, qualifié de
‘ fléau ‘. Ces mesures, qui doivent figurer dans un projet de loi, prévoient la perquisition informatique à distance, le doublement des enquêteurs spécialisés en criminalité informatique ou encore la
captation à distance de données, sur autorisation d’un juge.
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