Des lombrics qui deviennent œuvre d’art. C’est le cas de « Microscopic Opera », une installation du hollandais Matthijs Munnik qui présente cinq mutations de vers de laboratoire dans des boîtes. Grâce à un logiciel conçu spécialement pour l’occasion, les mouvements de ces insectes sont analysés et traduits en sons. Une façon pour l’artiste de s’interroger sur le rôle des chercheurs qui manipulent des organismes vivants. Il ne s’agit donc pas seulement d’utiliser les nouvelles technologies pour créer mais aussi de porter un regard critique sur la société numérique.
Matthijs Munnik vient d’être distingué du Prix international Jeune Création en numérique organisé par le Cube, le centre de création numérique de la ville d’Issy-les-Moulineaux. Pour son président, Nils Aziosmanoff, « ce prix s’est imposé comme une évidence après 11 ans d’existence ». Le principe ? Récompenser une œuvre d’art numérique réalisée par un artiste de moins de 35 ans « et abordant les domaines de l’interactivité, la générativité, le réseau, Internet et la mobilité ». Sur les 150 postulants, seuls 5 nominés ont été retenus. Leurs œuvres sont exposées jusqu’au 31 mars à l’Espace Saint-Sauveur d’Issy-les-Moulineaux.
Comme « Ideogenetic Machine » de Nova Jiang, une installation qui embarque le visiteur dans une bande dessinée. Une caméra capte l’image du spectateur et la projette directement dans une planche, sous forme de dessin, pour que chacun devienne auteur et acteur de la BD.
C’est aussi le cas d’ « Eyjafjallajökull » de Joanie Lemercier. Des jeux de lumière sont projetés sur la représentation cartographique du volcan islandais dont l’éruption défraya la chronique en 2010. Un dispositif qui réussit à créer de véritables illusions d’optique 3D à partir d’un support plat.
Petit clin d’œil, le trophée du Prix Cube est une sculpture réalisée en impression 3D. Une façon pour Nils Aziosmanoff de célébrer à sa façon la nouvelle génération de « makers ».
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.