Trente Etats ont voté le 23 novembre la convention sur la cybercriminalité. Les signataires ont conçu un outil de défense juridique contre tous les crimes commis à travers les réseaux informatiques.La notion de cybercriminalité couvre aussi bien les actes de piratage, la fraude informatique, la propagation de virus, la distribution d’images pédophiles, et de copies illégales d’?”uvres protégées sur Internet.Pour justifier l’utilité de cette convention, le Conseil de l’Europe a présenté quelques chiffres alarmants.La fraude à la carte bancaire génère chaque année 400 millions de dollars de pertes dans le monde. Les pirates informatiques savent déceler les failles des systèmes informatiques pour s’emparer de données confidentielles. Ils détournent ainsi les numéros et les codes des cartes bancaires. Un groupe de fraudeurs russes et ukrainiens s’est attaqué à plus de quarante sites américains. Le butin : les numéros de 1 million de cartes de crédit.Certains pirates sont moins chanceux. La police italienne a déjoué une tentative de détournement organisée par la Mafia. Une subvention européenne de plus de 1 milliard d’euros a failli être transférée sur la réplique du portail d’une banque.
22 000 tentatives d’infractions contre le Pentagone
Une enquête menée aux Etats-Unis révèle que 85 % des entreprises sondées ont été victimes d’intrusions sur leur réseau. L’administration n’est pas à l’abri : le Pentagone a enregistré en un an plus de 22 000 tentatives d’infractions contre ses structures informatiques. Mais ces chiffres, déjà alarmants, seraient bien en deçà de la réalité. Plusieurs études menées sur les continents américain et européen montrent qu’un tiers seulement des victimes déclarent les infractions.D’après le FBI, beaucoup de sociétés ou d’institutions ne sont pas suffisamment protégées contre ces pirates informatiques. Quelque 5 000 infrastructures vulnérables à la cybercriminalité, et dont l’attaque pourrait déstabiliser l’économie entière d’un pays, ont été recensées.Autre fléau de l’Internet : les virus. Selon le FBI, environ 50 nouveaux virus (de types ver et cheval de Troie) feraient leur apparition chaque semaine. Un chiffre qui risque d’augmenter : les néophytes peuvent désormais produire leur propre virus grâce à la centaine d’outils de création automatique qui circulent sur le Net. Les attaques de virus ont déjà coûté près de 12 milliards de dollars.Le cybercrime concerne également la pornographie infantile. De 350 000 à 500 000 clichés à caractère pédophile circulent sur le Web affirme la division française pour la répression des atteintes aux personnes et aux biens (DNRAPB).
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