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Le Crédit Lyonnais trace la carte de son système d’information

Le Crédit Lyonnais fait l’état des lieux de son système d’information en le cartographiant. Étape obligée pour en rénover l’architecture.

Le Crédit Lyonnais s’est lancé dans une cartographie détaillée de son système d’information. Un vaste chantier ouvert en 1999 par la Direction des services et technologies informatiques (DSTI) sous le nom de NOVA-REF, dont l’objectif principal était de créer le référentiel du système d’information. “La cartographie a débuté par l’analyse des processus métier “, raconte Pierre Dumas, responsable du projet NOVA-REF et du bureau d’études du Crédit Lyonnais. “Nous souhaitions également disposer d’une documentation applicative homogène et partagée afin que les collaborateurs, informaticiens ou non, puissent y accéder.”NOVA-REF vise ainsi à lier les processus métier au référentiel du système d’information.

Plus de la moitié des applications sont déjà cartographiées

Une fois achevée, la cartographie va révéler les dysfonctionnements et faciliter l’analyse d’impact : il suffira de modifier ou de supprimer un élément (application ou serveur) dans le référentiel pour étudier les effets. “Un référentiel cartographique permet de faire évoluer le système d’information bloc par bloc”, détaille Pierre Dumas. Ce référentiel sert de support au pilotage du système existant, ainsi qu’au développement et à l’intégration de nouvelles applications. “Notre cartographie s’inscrit dans une réflexion sur la refonte de notre système avec le passage d’une architecture client-serveur à une architecture 3-tiers et urbanisation des applications “, confirme Pierre Dumas. Ce dernier concept vise à rendre le système plus indépendant de tout changement d’organisation et de l’introduction de nouvelles technologies.Le logiciel de modélisation retenu par la banque, Mega Suite 5 de Mega, offre une interface graphique de type PowerPoint pour la saisie des données textuelles et graphiques issues de la documentation des applications, dans la base de données propriétaire de Mega. Un atelier de publication restitue automatiquement la documentation sous forme d’un document Word, d’aides en ligne ou en accès direct depuis l’intranet. “Il faut définir des règles de présentation pour assurer la cohérence entre les cartes réalisées et cartographier en premier lieu les applications dont la documentation est ancienne ou incomplète “, conseille Pierre Dumas.Actuellement, 300 applications sont cartographiées et le chantier devrait être terminé mi-2002 avec la cartographie des applications moins sensibles, “celles qui sont relativement isolées”, selon Pierre Dumas. Il évalue l’investissement à 10 millions de francs pour 1999, avec l’achat des licences, l’élaboration des formations, et la cartographie proprement dite. La mise à jour des applications, la saisie des données et la formation représentent la plus grosse part des dépenses, avec 4,5 millions de francs (0,69 million d’euros) en 2000, dont environ 700 000 F ht (106 714 ?) pour le logiciel de modélisation (35 licences). “Chaque responsable de service cartographie l’application qui le concerne. En moyenne, dix jours sont nécessaires, dont deux jours de formation”, précise Pierre Dumas. Près de 300 personnes sur les 2 000 que compte la DSI ont été formées pour alimenter le référentiel, et il reste 200 applications à cartographier. Au total, l’investissement devrait s’élever à 20 millions de francs (3,05 millions d’euros).

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Chrystèle Besson