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Le Crédit Lyonnais ouvre sa place d’affaires

La place d’affaires Séliance, détenue à 75 % par le Crédit Lyonnais, 25 % par Chrysalead, France Télécom et Euriware, vise un marché de 100 000 PME-PMI françaises. Dont 20 000 sont déjà clientes dans la banque du lion.

Le Crédit Lyonnais lance sa plate-forme Internet non spécialisée. Cette dernière ambitionne de répondre aux besoins des PME-PMI situées en France. ”
Séliance vise un marché de 100 000 PME-PMI, dont 20 000 sont déjà clientes de notre banque
“, explique Jérôme Gachot, directeur marketing et commercial de Séliance.Séliance se pose en concurrent d’Answork, la place d’affaires lancée en novembre 2000 par BNP Paribas, le Crédit Agricole, la Société Générale et la SSII Cap Gemini. Elle a notamment reçu une enveloppe de 12 millions d’euros à l’occasion de son premier tour de table, et devrait en obtenir autant d’ici à la fin juin.Dans le cas présent, le Crédit Lyonnais a préféré s’associer à des sociétés avec lesquelles il n’est pas en concurrence frontale. Aussi, si l’établissement bancaire détient 75 % de Séliance, les trois autres investisseurs sont Chrysalead France, France Télécom et Euriware.

Nouvel eldorado pour les banques

En créant des places d’affaires, les banques tentent également de profiter de la désintermédiation des transactions grâce à Internet, sans pour autant céder à l’hyperspécialisation des places de marché B-to-B traditionnelles. En effet, ces dernières disposent déjà d’un réseau de prescripteurs et d’une base de prospects qui peuvent trouver un intérêt à transiger en ligne, mais sur une offre adaptée à une clientèle large.Séliance proposera dans un premier temps un catalogue de 12 000 références pour 50 marques, qui sera ensuite porté à 20 000 références pour 80 marques. Dès le deuxième trimestre, une offre voyage fournie par ProTravel sera également mise en ligne.Pour utiliser Séliance, fournisseurs et clients doivent s’acquitter d’un droit d’adhésion intemporel de 750 euros. La place d’affaires pratique ensuite le commissionnement sur les ventes.Séliance se donne deux ans pour réussir en France. La montée en charge au niveau de l’offre de services sera progressive : premièrement, une offre catalogue, deuxièmement, les appels doffres restreints, et troisièmement, la mise en place de catalogues privatifs.

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Gérald Bouchez