Malgré la mauvaise réputation du WAP, les banques françaises font appel à cette technologie, synonyme d’internet sur téléphone mobile. Après la BNP, le Crédit Lyonnais, le Crédit Mutuel ou encore le CCF, c’est au tour du Crédit du Nord d’ouvrir un canal d’information dédié aux portables. “Au départ, il y a eu une bulle autour du WAP, qui nous a amenés à réfléchir. La bulle s’est ensuite dégonflée. Mais nous croyons au multimédia sur mobile. Le WAP est donc un premier pas “, admet Stéphane Lapie, chargé d’études à la direction du développement et des études. Résultat : la banque a décidé de lancer ce service sans avoir une idée précise de son intérêt pour ses clients. “Nous avons regardé ce qui se passait au Japon, avec l’i-Mode. Nous nous sommes fait une idée du potentiel en croisant les statistiques du service vocal et celles de l’internet.” La conception et l’hébergement de la solution ont été confiés à CVF, une filiale de France Télécom.
Les start up de l’internet mobile n’ont pas été retenues
La banque a déjà enregistré plus de huit cents clients sur ce nouveau canal. “C’est supérieur à ce que nous espérions.” Elle évalue le potentiel à entre cinq mille et quinze mille utilisateurs au bout d’un an d’exploitation. Le service est intégré au bouquet WAP d’Orange et de SFR, et il est en passe de l’être chez Bouygues Telecom. Le Crédit du Nord s’est volontairement limité aux trois opérateurs mobiles, délaissant les start up de l’internet mobile pour des raisons de sécurité.Contrairement au serveur vocal ou au minitel, ce nouveau canal ne rapporte rien à l’établissement financier. “On ne gagne pas d’argent avec le WAP. C’est un service supplémentaire “, ajoute Stéphane Lapie, qui estime que l’investissement n’a pas été “très lourd “. L’avenir de ce service, la banque le voit dans l’aspect transactionnel, avec des ordres passés depuis le téléphone mobile, sans passer par un chargé de clientèle. Mais le Crédit du Nord attendra pour cela les futures versions du WAP. “Nous voulons un cryptage des données de bout en bout. Ce que la version 1.1 du WAP ne permet pas.”Pour l’heure, la sécurité est assurée par un cryptage au format WTLS entre le téléphone et la passerelle WAP, puis en SSL 56 bits jusqu’au serveur HTTP. Les évolutions des réseaux mobiles, le GPRS et l’UMTS, permettront de faire évoluer ce service.
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