Morose, le marché des fournisseurs d’accès à Internet ? Il est pour le moins en pleine mutation. Avec le regroupement des marques rachetées par Tiscali, ils ne sont plus que cinq “gros” sur le marché : Wanadoo, AOL, Club-Internet, Free et Tiscali. C’est dans ce contexte d’uniformisation des prix et des services que le Crédit agricole lance Cario.fr, un nouveau fournisseur d’accès ouvert à tous les internautes, clients ou non de la banque.Côté tarifs, Cario se place dans la moyenne de ses concurrents, avec trois forfaits : 5 heures à 7 euros (45,92 francs), 12 heures à 10 euros (65,60 francs), et 25 heures à 18,50 euros (121,35 francs), le dépassement du forfait étant facturé dans les trois cas 0,04 euro (26 centimes) la minute. Les surfeurs occasionnels pourront opter pour un accès gratuit, avec des communications facturées au tarif local. Toutes ces formules sont sans engagement de durée.C’est donc sur les services que mise Cario pour attirer des abonnés : nombre illimité d’adresses e-mail, capacité de 20 Mo par boîte aux lettres, indication de la durée de connexion, assistance disponible 7 jours sur 7 (mais pas 24h/ 24). A cela s’ajoute une volonté de proximité, avec la création de 45 portails régionaux, ce qui constitue, en réalité, le véritable enjeu de ce nouveau service.Le Crédit agricole n’est pas la première banque à se lancer dans l’aventure. Il vient après la Société générale (VooNoo) et les Banques populaires (Guideo). Mais celles-ci ne proposent quun accès gratuit, qui reste relativement confidentiel. En proposant aussi des forfaits, des services et en appuyant la création de Cario sur une importante campagne publicitaire, le Crédit agricole affiche sa volonté de jouer dans la cour des grands et espère faire partie, à terme, des cinq premiers FAI en France… en commençant par attirer ses 16 millions de clients. Un pari ambitieux, et risqué
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