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Le créateur de Final Fantasy veut utiliser « agressivement » l’IA générative dans ses jeux

Plusieurs éditeurs ont la ferme intention d’exploiter l’intelligence artificielle générative dans leurs jeux. C’est le cas de Square Enix, qui compte bien s’en servir à fond pour gagner en productivité… et économiser des emplois ?

Square Enix, l’éditeur de Final Fantasy et de Dragon Quest, n’a pas peur d’embrasser les dernières technologies à la mode, y compris quand elles sont réduites à des buzzwords vides de sens (qui se rappelle des NFT et du jeu Symbiogenesis basé sur la blockchain annoncés par l’entreprise ?). C’est pourquoi il n’est guère étonnant de le voir embarquer avec gourmandise dans le train de l’IA générative.

De l’IA générative partout dans les jeux

Dans sa lettre du nouvel an, Takashi Kiryu, le président de Square Enix, affiche la couleur : la société entend bien utiliser « agressivement » cette technologie pour « créer de nouvelles formes de contenus » en 2024. « Le lancement de ChatGPT, qui permet à tout le monde de produire facilement des écrits ou des traductions, ou pour des conversations, a provoqué la propagation rapide des IA génératives », rappelle-t-il.

Le dirigeant se dit persuadé que l’IA générative a « le potentiel de remodeler ce que nous créons, mais aussi de changer fondamentalement les processus par lesquels nous créons, y compris la programmation ». Square Enix entend d’abord utiliser l’IA pour améliorer la productivité dans le domaine du développement et du marketing. Ensuite, sur le plus long terme, « nous espérons tirer parti de ces technologies pour créer de nouvelles formes de contenu pour les consommateurs, car nous pensons que l’innovation technologique représente des opportunités commerciales ».

La technologie peut-elle remplacer les petites mains humaines qui imaginent les jeux, les écrivent et les développent ? La gueule de bois dans le secteur du jeu vidéo, qui a essuyé une de ses pires années en termes d’emploi, pourrait bien se poursuivre en 2024.

Lire Game over dans le secteur du jeu vidéo avec plus de 6 000 licenciements en 2023 (pour l’instant)

L’éditeur n’est pas le seul à s’intéresser de près au potentiel de l’IA générative. Microsoft propose aux développeurs de jeux de l’utiliser pour insuffler un peu de vie aux personnages non joueurs (NPC) : ces derniers pourront « évoluer au-delà des rôles prédéfinis, de s’adapter au comportement des joueurs, apprendre des interactions et contribuer à un monde de jeu vivant », comme l’a assuré Inworld AI, le partenaire du constructeur de la Xbox.

Lire « Un changement de paradigme » : comment l’IA générative va transformer les jeux vidéo

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Mickaël Bazoge