Le CPL s’est montré facile à installer et résistant face aux perturbations électriques. Mais les performances sont un peu mollassonnes…
Dans le cadre de cet essai, même si nous avons confronté ces technologies, les kits CPL que nous avons testés n’ont pas le même usage qu’un système Wi-Fi. En effet, un système Wi-Fi est généralement articulé autour d’un routeur, qui est un boîtier très intelligent : d’un côté, il est connecté à Internet et de l’autre, il distribue cet accès à Internet aux PC de la maison, que ce soit avec ou sans fil. Même les communications Wi-Fi entre deux ordinateurs de la maison passent par le routeur. Il gère tout, voit tout, contrôle tout.Les kits CPL composés de deux prises comme ici sont plus simples, puisqu’ils ne servent que de rallonge entre deux points du réseau. Placer une prise CPL dans le salon et une autre dans la chambre revient exactement au même que de tirer un câble réseau entre les deux pièces. Simplement, on évite de faire des trous dans les murs ! Le kit CPL est donc très simple à mettre en place, puisqu’il s’ajoute à l’installation existante et ne la remplace pas.Reste que le CPL comme le 802.11n ont le même but : offrir un accès réseau rapide, sur de grandes distances et à travers les murs et les planchers.
Une installation simple en deux temps trois mouvements Installer un kit CPL est très rapide. La première prise est placée près du routeur ou de la box d’accès à Internet (qui doit donc impérativement faire office de routeur). Ensuite, on connecte le routeur et la prise par un simple câble réseau. Puis on place la seconde prise où on le souhaite dans la maison. Il ne reste plus qu’à brancher un PC à cette seconde prise, toujours via un classique câble réseau, et le tour est joué.
Le routeur ‘ voit ‘ alors le PC nouvellement connecté via un câble réseau, et lui offre l’accès à Internet et aux autres PC de la maison. Il faut noter que le routeur ne détecte pas la présence du kit CPL : pour lui, il s’agit d’un câble réseau comme un autre. On peut ensuite ajouter des prises à volonté, avec la même simplicité.
Les précautions à prendre Il n’y a qu’une seule précaution à prendre, c’est de surveiller sa ligne ! Il faut simplement réfléchir au chemin que vont prendre les signaux CPL entre la prise principale et la prise secondaire. Ce chemin passera presque à coup sûr par le tableau électrique.
Une fois ce chemin trouvé, il faut éviter de brancher dessus des éléments trop perturbateurs comme des transformateurs, de vieux ordinateurs (les modèles récents sont quand même moins perturbateurs) ou des tubes au néon. Comme nous avons pu le constater avec notre aspirateur, le simple fait de brancher l’élément parasite sur une autre ligne que celle suivie par le réseau suffit presque à annuler la perturbation.
Un zeste de sécurité Chaque prise CPL diffuse ses signaux à travers le circuit électrique de la maison. Mais ces signaux peuvent traverser le compteur et partir vers le réseau EDF… et vos voisins. Pour éviter cela, les signaux sont cryptés comme pour le Wi-Fi. Dès le déballage, les deux prises utilisent le même mot de passe (qui peut être modifié ensuite), ce qui permet de les brancher et de s’en servir en toute sécurité sans réglage.
Un peu poussif, mais fiable Nous avons fait un premier essai en plaçant les deux prises CPL sur la même ligne électrique, à deux mètres de distance à peine. Pas très réaliste, mais, à cette distance, les deux kits CPL sont très véloces : presque quatre fois plus rapides que le 802.11g.
Ensuite, nous avons monté la seconde prise dans le bureau, au second étage. Le réseau passe donc par le tableau électrique et par de longs câbles. Le résultat est nettement moins brillant : le kit Linksys est à peine plus rapide que le 802.11g, tandis que le Netgear est deux fois plus lent. Avec quelques appareils allumés (lampes à économie d’énergie, PC, appareils avec transfo…), le débit baisse encore.
Terminons quand même avec une bonne nouvelle : même en branchant l’aspirateur sur la même ligne que la première prise, le réseau ne se coupe jamais, même s’il ralentit encore. Quelle robustesse !
Le CPL, comment ça marche ? Le principe du courant porteur en ligne consiste à envoyer des signaux radio à très haute fréquence (de 1 à 30 mégahertz) sur le circuit électrique de la maison. Comme les ondes utilisées sont très différentes de la fréquence du courant EDF (50 hertz), il n’y a pas de mélange entre les deux. Dans la pratique, les différents appareils branchés dans la maison parasitent le courant électrique et perturbent les signaux CPL, cest pourquoi les vitesses annoncées ne sont jamais atteintes.
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