Enfin une bonne nouvelle ! Powernext, la plateforme électronique destinée au trading d’électricité en ligne, affiche, pour son premier semestre d’existence, des résultats enviables à plus d’un titre.
Part de marché croissante
D’abord, “le nombre des entreprises participant à nos opérations est très supérieur à nos estimations, souligne Thierry Carol, son directeur marketing et commercial. En effet, nous avions un objectif de 25 membres à la fin de 2002. Or, nous sommes aujourd’hui à 28 entreprises inscrites, dont 24 sont déjà opérationnelles. En outre, je compte sur l’arrivée d’une dizaine de participants supplémentaires d’ici à Noël. Tout cela devrait nous amener, avant la fin de cette année, à un nombre total de sociétés membres compris entre 35 et 40.”Et ce n’est pas tout. Le volume d’électricité négocié actuellement par Powernext représente, d’ores et déjà, 2,5 % de la consommation “libéralisée” en France. Une performance qui permet à ses dirigeants d’envisager, à court terme, “l’élargissement de la gamme de biens et services”, avec en particulier la mise en place “de contrats blocs horaires”.Mais le succès ne vaut que s’il est partagé par tous… Or, les entreprises faiblement consommatrices d’électricité, tout comme les particuliers, ne peuvent y prendre part, le seuil de consommation requis pour être éligible se situant à 16 gigawatts/heure par an. Seules les grosses entreprises ont donc accès à Powernext. C’est le cas de Total Fina Elf, l’un des premiers participants au tour de table. “Powernext nous permet d’acheter au prix juste, et d’affiner en temps réel notre position pour passer les ordres”, témoigne Olivier Bardet, trader pour le groupe pétrolier dans une salle de marchés londonienne. Mais pour le reste, c’est-à-dire pour faire vraiment du “trading” en ligne, cette plateforme est encore un peu juste, en tout cas pour une société comme la nôtre : elle n’a pas atteint, pour le moment, les volumes de transactions suffisants pour générer un gros trafic.”L’augmentation du volume de transactions est cependant bien réelle. Selon ses dirigeants, elle devrait même permettre, à terme, de “faciliter la couverture du risque énergétique pour les entreprises”. D’où vient ce relatif engouement pour Powernext ? “Le marché français de l’électricité en ligne est un catalyseur, estime Thierry Carol. Tout le monde veut y venir, car il y a énormément d’opportunités à saisir.” Mais le fait que, pour des raisons législatives et réglementaires, un tel marché était jusque-là inimaginable dans l’Hexagone, est sans doute pour beaucoup dans ce succès. En outre, Powernext est une création ex nihilo, et elle n’a toujours pas de concurrent sur son secteur dactivité.
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