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Le coupon électronique fait le jeu des start up

Promis au plus bel avenir, ce marché du bon de réduction en ligne n’en est encore qu’à ses balbutiements en France. En attendant l’entrée des poids lourds du coupon papier, les start up montent au créneau.

Pixibox et Securibon sont les premières start up à se lancer à l’assaut du coupon électronique, en France. Elles sont talonnées par Consowin, une filiale à 50 % de Consodata, ou Ecoliste, créée par l’Américain Catalina Marketing. En revanche, Sogec, le numéro un du coupon papier avec 215 millions de coupons retraités en 1999, et son rival Scan Coupon (Groupe High Co) n’ont lancé que de simples ballons d’essai. A l’instar du site Cfuté de ce dernier, géré par sa filiale émettrice de coupons, Syracuse.
Sur Internet, les premières applications visent la distribution de coupons papier. L’internaute les imprime à partir d’un site Web pour, ensuite, les faire valoir dans le commerce traditionnel.
En contrepartie de leur engagement, les marques de la grande distribution exigent une sécurité élevée, selon Teddy Tibi, directeur général de Consowin. Pour y répondre, Securibon a développé un logiciel de porte-coupons. Installé sur le poste de l’internaute, il identifie son PC et prend le contrôle de l’imprimante.

Pixibox se passe de porte-coupons

Pour ses développements, Pixibox a travaillé avec PriceWaterhouseCoopers. Grâce à sa technologie, le coupon n’apparaît pas sur l’écran, mais il est reconstitué au niveau de l’imprimante. Par précaution, chacun expédie à l’internaute, par courrier postal, des contremarques infalsifiables, qu’il doit coller sur ses coupons papier. Dans tous les cas, le coupon est doté d’un code-barres de la Sogec ou de Scan Coupon. Lesquels s’occupent toujours du retraitement des coupons pour le compte de leurs clients.
Par ailleurs, Ecoliste gère cette distribution hybride de bout en bout. Et pour cause : sa maison mère commercialise des périphériques de conversion des coupons. Ils équipent les caisses des supermarchés Match.
En ce qui concerne le coupon purement électronique, sa dématérialisation reste décevante. Il s’agit souvent de renvoi de liens hypertextes vers des promotions non exclusives. Parfois, l’internaute se voit attribuer un code, qu’il saisit lors de l’achat. Quant au porte-coupons de Securibon, il représente le coupon sous la forme d’une ligne texte.
Pixibox intègre aussi sa technologie de gestion de coupons directement à des galeries marchandes partenaires. L’internaute accumule dans son chariot ses coupons au fur et à mesure de ses pérégrinations dans les linéaires virtuels. Bâti sur Story Server de Vignette, le site de Pixibox permet la personnalisation de son tableau de bord de coupons, alors que les marques accèdent directement aux profils d’utilisation. Bouclant ainsi la boucle entre l’émission et le retraitement de leur campagne de coupons en ligne, selon Nicolas de Klebnikoff, cofondateur de Pixibox.

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Samuel Cadogan