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Le coup de pression de Bruxelles pour imposer le chargeur universel

La Commission européenne n’exclut pas la possibilité de sévir pour pousser les constructeurs à respecter leur engagement pour un chargeur universel.

Voilà déjà presque dix ans que les constructeurs de smartphones promettent à l’Union Européenne de se mettre d’accord sur un chargeur universel. Force est de constater que malgré ces beaux discours et sans doutes de bonnes intentions, rien n’a beaucoup bougé. La commissaire européenne en charge de la concurrence Margrethe Vestager a annoncé que l’UE allait très certainement devoir prendre des mesures sur ce dossier. 

Une histoire vieille de dix ans

En 2009, la Commission Européenne pointait du doigt les 51 000 tonnes de déchets produits par les chargeurs de nos appareils électroniques mobiles usagés. En plus de cela, les utilisateurs se sont souvent plaints de la multiplicité des adaptateurs secteurs. Bref, il fallait clairement trouver une solution pour contrer ce double problème.

14 fabricants, dont les trois géants Samsung, Huawei et Apple, ont de manière volontaire signé une lettre d’intention, dans laquelle ils s’engageaient à trouver un standard pour… 2012. Malheureusement, même si le micro-USB s’est offert une place de choix pendant un moment, d’autres n’ont pas joué le jeu, comme Apple qui a maintenu un adaptateur propriétaire. Avec le temps, et malgré le renouvellement de cet accord, les intéressés se sont fait de moins en moins nombreux. En 2014 la Commission européenne a relancé le dossier en proposant de trouver une solution pour 2017. En 2018, rien n’a évolué.

À lire : L’UE va imposer le chargeur universel pour les appareils mobiles d’ici 2017

Aujourd’hui, l’USB Type-C cohabite encore avec le micro-USB, et le Lightning existe encore. Apple proposait d’ailleurs pendant un temps un adaptateur Lightning vers Type-C pour ses appareils. Ce connecteur propriétaire n’apporte rien de plus que le Type-C qui lui, commence à devenir une norme. En prenant les choses en mains, l’UE va réfléchir aux conséquences de l’application pure et simple d’un standard : « La Commission lancera prochainement une étude d’impact pour évaluer les coûts et les avantages des différentes autres options ». Mais quelle technologie sera privilégiée et comment mettre d’accord tous les acteurs ? 

Source : Reuters

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Camille SUARD