Pantech fait partie de ces mastodontes asiatiques, dont le nom est encore inconnu de la plupart des Européens. Et pourtant, la firme revendique la place de numéro deux des fabricants de téléphones portables en Corée et pèse pas moins
de 3,5 milliards de dollars (chiffre d’affaires 2005). Déjà présente dans cinquante pays, elle frappe désormais à la porte de l’Europe, ‘ le dernier jalon de notre développement ‘, souligne un de
ses dirigeants.Le constructeur coréen ne manque pas d’ambition. En France, le premier pays européen où il s’implante, Pantech compte tout simplement entrer dans le top 5 des fabricants de portables d’ici à la fin 2008.
‘ Ce sera difficile car le marché est saturé et les acteurs sont là depuis longtemps, concède David Jun, président de Pantech pour l’Europe. Mais avec 17 millions d’unités vendues cette année, le
marché français est en bonne santé. ‘La ‘ marque qui semble sortir de nulle part ‘, selon les propres mots de son responsable marketing et communication, a donc fort à faire. Pour sortir du lot, Pantech mise sur des terminaux
de haute et moyenne gammes, sur un design ‘ différent ‘ et sur la marge de croissance des téléphones 3G en France. Deux modèles sont déjà disponibles : le
PG-3500, un GSM à clapet disponible chez Bouygues Telecom (269 ? le téléphone seul), et le PG-1200, un autre GSM proposé par SFR
(149 ? en carte prépayée sans engagement).
Onze modèles lancés cette année
Pour plus d’originalité, il faudra attendre les prochains modèles, qui seront lancés progressivement. Onze nouveaux modèles sont prévus d’ici à la fin 2006. Parmi eux, le G-3600V fera partie d’une gamme dédiée à la musique. En plus
du clavier classique, il disposera d’une molette tactile prévue pour une utilisation musicale intensive, comme sur un lecteur MP3. Il est attendu pour l’automne.Autre modèle original, le PG-8000 ressemble côté pile à un appareil photo numérique. Côté face, il s’agit bien d’un téléphone mais avec une position atypique de l’écran, un peu à l’image d’un baladeur vidéo. Il devrait sortir cet été.
Enfin, Pantech a dans ses cartons des appareils futuristes, dont certains ont déjà été lancés en Asie. Par exemple un téléphone aux allures de jouet Transformer, dont l’écran pivotant permet de regarder des vidéos en 16/9 et qui
dispose d’un pied dépliant pour être posé sur un bureau.Le coréen n’est pas le seul constructeur asiatique à rêver du Vieux Continent, pour quitter son marché encombré. D’autres sont déjà dans la file d’attente, comme le chinois ZTE (déjà implanté en tant qu’équipementier d’opérateurs)
ou le coréen VK Mobile, qui se dispute avec Pantech la place de n?’2 sur leur marché national. Référencé en France
il y a peu de temps par Avenir Telecom, VK Mobile n’a cependant pas encore réussi à figurer au catalogue de nos principaux opérateurs mobiles. Car évidemment, les leaders du
mobile en Europe ne sont pas prêts de laisser leur place, à commencer par les compatriotes de Pantech, comme Samsung et LG. Ceux-ci occupent respectivement les 3e et 4e places en Europe, selon l’Idate,
en nombre d’unités vendues, derrière Nokia et Motorola.
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