Dernier à avoir mis en ligne ses archives, Le Figaro est le premier à utiliser un copyright numérique en France. Depuis un mois, le quotidien national utilise Publi-c, alors que Libération et ?” sans doute ?”La Tribune s’y préparent. Mis au point par Cedrom-SNI, ce système est censé résoudre le casse-tête des droits d’auteur ?” sur support papier ou électronique ?”, contrôler la reproduction des documents et gérer les copyrights. “C’est, en fait, un certificat électronique qui se veut incitatif et pédagogique. Il n’est nullement coercitif, car il vise à enclencher une mécanique”, prévient tout de suite François Aird, président de Cedrom-SNI. “Et les résultats sont rapidement mesurables, puisque nous enregistrons déjà des clients. Même pour de simples autorisations de photocopie”, atteste Marie-Pierre Ombrédanne, directrice de la syndication au Figaro.
Un clic suffit pour connaître le régime de droit d’auteur
Le principe du système de copyright numérique est le suivant : un utilisateur trouve sur internet l’article qu’il souhaite reproduire. Ce dernier est doté d’une pastille verte Publi-c, point d’entrée du portail web du système de Cedrom-SNI. Une fois que l’utilisateur a répondu à trois questions sur ses intentions d’exploitation du document, un devis lui est proposé. Après acceptation et règlement des droits, il reçoit par courriel la page demandée, au format XML, qu’il insérera directement dans son site. Un autre logo vert Publi-c, en liaison directe avec le serveur de Cedrom-SNI, y figure. Il suffit de cliquer dessus pour connaître le régime de droit d’auteur attribué au site qui affiche le document et la date d’expiration de ce certificat. A cette échéance, la pastille virera au rouge.
” Veiller à ce qu’il n’y ait pas de malveillance “
“A aucun moment, nous ne faisons de répression, affirme le président de Cedrom-SNI. En effet, même s’il y a dépassement de date ou du nombre de consultations, nous ne bloquons pas l’accès au document. Nous sommes là uniquement pour veiller à ce qu’il n’y ait pas de malveillance.” En fait, le dispositif fait appel à une petite dose de technologie et une grande quantité de psychologie. Il a pour but d’inciter, progressivement, les responsables de site à prendre conscience que copier des pages peut se faire simplement et légalement.
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