Le souhait du Premier ministre est sur le point d’être exaucé. Les FAI seraient très proches d’un accord avec les pouvoirs publics sur la gratuité des logiciels de contrôle parental pour leurs clients. L’annonce
pourrait être faite dès mercredi 16 novembre, lors d’une rencontre au ministère délégué à la Famille.L’idée d’un contrôle parental gratuit avait été
évoquée au mois de septembre dernier par Dominique de Villepin en personne. Le Premier ministre déclarait alors qu’il souhaitait ‘ renforcer l’obligation
qui pèse sur les fournisseurs d’accès afin que ces logiciels soient disponibles automatiquement et pour tous ‘. L’enjeu est de mettre les enfants à l’abri des contenus choquants circulant sur le Web.
Le blocage du P2P en prime
Jusqu’à présent, le projet butait sur une contrainte économique. Pour la quasi-totalité des FAI (AOL fait exception), il n’est pas envisageable de fournir gratuitement aux clients un logiciel de contrôle parental alors que
chaque licence leur coûte 3 à 4 euros par mois. Entre temps, le ministère délégué à la Famille aurait rencontré les éditeurs de logiciels.‘ Je crois qu’il a été entendu puisqu’il y a eu des propositions beaucoup plus compatibles avec une solution sans surcoût pour le public. L’idée serait d’arriver à des chiffres de
l’ordre de quelques centimes par mois ‘, note Stéphane Markovitch, délégué général de l’AFA (Association des fournisseurs d’accès et de services Internet).En pratique, chaque client se verrait proposer gratuitement, au moment de son inscription, l’installation et l’activation d’un logiciel de contrôle parental. ‘ Evidemment, celui qui n’a pas
d’enfant doit pouvoir refuser ‘, ajoute Stéphane Markovitch. Si les pouvoirs publics approuvent la solution, elle pourrait être mise en ?”uvre dès le premier trimestre 2006.Mais ce n’est pas la seule proposition que les FAI pourraient soumettre à leurs abonnés. Il est en effet question d’inclure dans les logiciels de contrôle parental une fonction de blocage des applications de P2P.
‘ Certains éditeurs de logiciels nous disent que c’est d’ores et déjà possible ‘, note Stéphane Markovitch. Les FAI pourraient ainsi remplir leur contrat, comme prévu par la charte signée avec
l’industrie musicale, en juillet 2004. Celle-ci leur imposait en effet d’expérimenter des solutions de filtrage avec l’objectif de lutter contre le piratage sur Internet.La solution mise en ?”uvre serait basée sur le ‘ tout ou rien ‘. Autrement dit, il s’agit d’empêcher le fonctionnement des logiciels de P2P et non pas de faire le tri entre les échanges illégaux et ceux qui
ne le sont pas. Reste là aussi la question du coût. Sur ce point, la discussion reste ouverte avec les éditeurs.
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