Les logiciels de contrôle parental tarderaient à s’installer dans les foyers de l’Hexagone. C’est ce que rapporte l’UFC-Que Choisir sur son site Internet. Selon l’organisme de défense des consommateurs, le délégué interministériel aux
usages de l’Internet, Benoît Sillard a estimé, lors du coup d’envoi de l’opération ‘ L’Internet + sûr, ça s’apprend ‘, à quelque 15 % seulement le nombre de
foyers français ayant installé sur l’ordinateur familial un logiciel de contrôle parental.Un chiffre bas, et donc inquiétant, que l’association Action Innocence, une organisation non gouvernementale de lutte contre les abus sexuels sur Internet, juge tout à fait plausible. ‘ L’utilisation de ce genre
de logiciels n’est malheureusement pas encore systématique ‘, déplore Christine du Fretay, la présidente de l’association pour la France.Du côté de l’Association des fournisseurs d’accès à Internet (AFA), on indique avoir fait en sorte que les membres se mettent en conformité avec la Loi sur la confiance dans l’économie numérique (LEN). Celle-ci impose en effet aux FAI
de fournir de l’information sur le contrôle parental et de proposer un logiciel à leurs utilisateurs au sein de leur offre. ‘ Seuls nos adhérents qui respectent cette règle peuvent obtenir le label Net+Sur, indique
Stéphane Marcovitch, délégué général de l’AFA. Tous ceux qui ont une offre grand public s’y conforment. ‘ Wanadoo et Tiscali, par exemple, proposent un logiciel de contrôle pour respectivement 5 et 6 euros par
mois. AOL, lui, intègre directement le contrôle parental dans son propre navigateur.
‘ Les FAI ont fait d’énormes progrès ‘
L’AFA rappelle aussi que ses membres renvoient tous vers une page commune
dédiée à la protection de l’enfance. Y figurent des conseils mais aussi des liens vers certains logiciels, payants comme gratuits, à l’image de Surfpass 3 Home Edition
ou Logprotect, qui empêchent la divulgation de données personnelles lors d’un chat sur la Toile.‘ En quelques mois, les fournisseurs d’accès ont fait d’énormes progrès ‘, reconnaît Christine du Fretay. Mais, selon elle, il reste encore du travail. L’information consacrée au contrôle
parental n’est pas toujours facile d’accès. Action Innocence estime que les FAI devraient mettre les solutions de filtrage au même niveau que les solutions antispam ou antivirus, voire qu’ils les intègrent à leurs offres de façon standard.Demeure le cas des fournisseurs d’accès qui ne sont pas membres de l’AFA. Free, par exemple, se contente d’une page d’information et ne fournit pas de solution logicielle. Le fournisseur d’accès ne respecte donc pas, dans ce cas, la
LEN. ‘ La publicité qui sera faite aux solutions de leurs concurrents les poussera peut-être à s’adapter ‘, estime la présidente de l’association.Pour l’ONG, un gros effort doit aussi évidemment être fait pour poursuivre la sensibilisation des parents aux risques du Web, à l’image de l’initiative ‘ L’Internet +sûr ‘. ‘ Nous pensons
avoir fait ce qu’il fallait, pour notre part, estime Stéphane Marcovitch. Le problème principal vient de ce que les parents ne voient pas encore tous l’utilité de ce genre doutils. ‘
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