Le consortium de l’industrie ASP ( ASPIC) inaugurait hier soir son lancement officiel auprès des professionnels du marché français.Fondée en mai 1999, cette association à vocation internationale regroupe déjà près de 650 entreprises du monde entier réparties dans plus de vingt-cinq pays.Les objectifs qui lui sont confiés sont multiples : sensibiliser les entreprises, définir un vocabulaire commun, proposer des standards ouverts et étudier le marché.Le modèle économique des ASP consiste à louer aux entreprises leurs applications plutôt que de les héberger. Au-delà de l’application, c’est un package complet qui est fourni : connectivité, intégration, service, etc. De quoi apporter une meilleure visibilité sur le coût des systèmes d’information et transformer des investissements lourds et coûteux en de simples charges variables.Selon l’Aspic, les entreprises diminueraient ainsi leur coûts informatiques jusqu’à 40 % par rapport aux budgets actuels. Le consortium insiste aussi sur la flexibilité qu’apporte ce modèle face au prix et à la complexité toujours plus importantes des applications.
Un bel avenir… pour les leaders
Dans un environnement économique en pleine concentration, le marché des ASP n’échappe pas à la règle. S’il est promis à un bel avenir, 60 % des 1500 acteurs actuellement recensés dans le monde devraient disparaître à l’horizon de 2004 selon le Gartner Group, fusionnant les uns avec les autres pour ne laisser que quelques leaders dans le monde.Reste à savoir si les entreprises françaises, plus frileuses que leurs homologues européennes adhéreront à ce modèle qui semble rassemblé le meilleur d’une informatique centralisée et des technologies Internet.
La France, terre d’expérimentation pour le consortium ASP
Traver Gruen-Kenedy, président de l’Aspic, a clairement annoncé que la France “est la première tentative de localisation des activités du consortium.”Au programme des actions qui seront menées dès octobre 2000 : la sensibilisation des entreprises par des conférences, la diffusion de documents tels que des livres blancs et autre outils d’évangélisation et un site Web en français qui devrait bientôt ouvrir ses portes.Certaines actions ont déjà été menées, comme une étude marketing et une opération de démarchage téléphonique visant à faire adhérer à ce modèle les sociétés susceptibles d’entraîner le marché.Il faut dire que chacun des 650 membres s’est acquitté d’une cotisation allant de 2 500 à 15 000 dollars. Même dans la fourchette basse, le consortium dispose de moyens conséquents pour fédérer ses troupes et communiquer auprès des entreprises.
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