Faute de vendre des micros, les distributeurs font du service et créent des sites web. C’est ce que démontre une étude récente, menée par IDC (International Data Communication) auprès de trois cents revendeurs répartis sur tout l’Hexagone. Factobail, l’indice de confiance de la distribution utilisé par ce cabinet, atteint 133,1 points au troisième trimestre 2000, contre 137 au deuxième trimestre 2000. “Cela confirme que la faible demande des marchés professionnels de la micro-informatique traditionnelle se poursuit “, notent les analystes. Cependant, la situation des distributeurs n’est pas, pour le moment, jugée alarmante. En fait, elle traduirait une stabilisation de la baisse enregistrée depuis le début de l’année 2000.Sur le terrain, les distributeurs sont en train de réajuster leurs stratégies. “Il y a une guerre sur les prix des produits de la micro-informatique “, déplore Maurice Bourlier PDG du distributeur-intégrateur Arès. De ce fait, les marges diminuent. Et la distribution de PC se simplifie, quitte à devenir une activité presque périphérique en termes de rentabilité.A l’inverse, les autres familles de produits restent intéressantes pour les distributeurs. Il s’agit des gros et moyens serveurs sous Unix, des unités de stockage à grande capacité et des produits réseaux. Seulement, ce sont des marchés qui réclament des services et une certaine valeur ajoutée – notamment pour couvrir les besoins des clients en commerce électronique. Pour les entreprises qui bâtissent des sites web, les investissements sont lourds : elles nécessitent en effet des conseils pour les aider à définir la configuration adaptée à leurs besoins. Du coup, le métier de distributeur évolue vers l’activité d’intégrateur. Les acteurs les plus avancés dans cette voie sont Arès et Computacenter.Chez le premier, mille personnes font du service, pour un effectif total de mille quatre cents salariés. De plus, Arès diversifie ses activités. Il a renforcé, depuis peu, chacun de ses services d’infogérance et d’ingénierie applicative de deux cent cinquante personnes. Allant jusqu’à concurrencer les SSII classiques, notamment dans le développement de sites web. Chez Tech Data, on suit le même chemin : “Nous livrons clés en main un site personnalisé à nos clients, explique Alain Amsellem, son directeur général. Cette opération est destinée à tirer la vente des produits que nous distribuons.”
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