À l’occasion de l’extension du réseau optique de la ville de Caen, en 1998, le Conseil général du Calvados a décidé de relier les trois bâtiments non encore desservis par la boucle FDDI mise en place en 1996. Au total, douze bâtiments, dont certains sont distants de douze kilomètres, devront être connectés. En ce qui concerne les logiciels, les applications grand système de Bull ont été basculées en mode client-serveur sur une quarantaine de serveurs (30 avec NT et 10 avec Unix), tous en Fast Ethernet. Toutes les sauvegardes sont centralisées et tous les équipements ont été doublés, pour des raisons de sécurité. Même les bases de données Oracle ont été répliquées et les mises à jour se font simultanément sur deux serveurs distants. À l’issue du projet, les 800 postes clients accéderont aux ressources du réseau et bénéficieront d’une messagerie d’entreprise.
ATM coûte 53 % plus cher
“Nous avions le choix entre plusieurs solutions, se souvient Gilles Stenou, responsable système et réseaux au Conseil général. Nous pouvions basculer l’ensemble de l’infrastructure en ATM, choisir du tout-FDDI ou encore du Gigabit Ethernet.” Si le FDDI donne entière satisfaction à Gilles Stenou, l’évolutivité de la technologie lui semble, en revanche, très limitée. Quant à ATM, déjà mis en place au CHU de Caen et à la mairie, il fait augmenter la facture de 53 % par rapport à une infrastructure tout-FDDI. “Il nous restait la solution mixte Gigabit Ethernet-FDDI. Elle nous permettait de garder les équipements achetés deux ans auparavant, assurait des possibilités d’évolution – on parlait déjà en 1998 du 10 Gigabit Ethernet -, offrait une bande passante satisfaisante et n’augmentait les coûts que de 6,3 %”, explique Gilles Stenou. Sur le Gigabit Ethernet, Cisco et 3Com étaient en lice. Mais le premier incitait le Conseil général à éliminer les équipements FDDI. Ce sera donc 3Com, par l’intermédiaire de Bull, qui fournira le matériel et l’assistance technique.
Aujourd’hui, trois bâtiments sont reliés en Gigabit Ethernet. L’une des liaisons concernées dépasse la distance de cinq kilomètres fixée par la norme IEEE 802. 3z. “Sur les onze kilomètres concernés – sans répétiteurs -, 3Com nous certifiait que ça allait marcher. Nous avons pris le risque, et nous avons bien fait “, reprend Gilles Stenou. Le c?”ur du système repose sur un CoreBuilder 9000. Dans chacun des bâtiments, deux commutateurs CoreBuilder 3500 assurent la commutation 10/100. Le basculement a été effectué en trois quarts d’heure, sans aucun problème. Le Conseil général du Calvados a également profité des travaux pour remplacer les concentrateurs du LAN par des commutateurs.
“Nous n’avons pas de gain réel pour le moment. Comme pour le FDDI, nous n’avons aucune information sur l’utilisation de la bande passante. Nous avons testé des outils de supervision du réseau, mais ils sont très complexes et très lourds à mettre en ?”uvre. Nous allons, en revanche, analyser les protocoles circulant sur le réseau, de manière à éliminer certains flux de diffusion, IPX en particulier, qui y transitent “, prévoit Gilles Stenou.
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