En juin 1999, le conseil général du Calvados a relié trois de ses bâtiments par un réseau Gigabit Ethernet, dont l’une des liaisons, de 11 km, dépasse les 5 km fixés par la norme IEEE 802. 3z. Garantissant que le réseau allait fonctionner sans répétiteur, même sur une longueur supérieure à 5 km, 3Com est préféré à Cisco, qui voulait éliminer les équipements FDDI déjà mis en place. Le basculement a été effectué en trois quarts d’heure, sans problème.
Le fournisseur fait faux bond
“À l’époque, nous n’avions aucune information sur l’utilisation de la bande passante, explique Gilles Stenou, responsable systèmes et réseaux du conseil général du Calvados. Les outils de contrôle sont trop chers, surtout compte tenu de nos budgets et de leur utilité immédiate. Nous avons donc différé toute décision d’achat.”Depuis, Gilles Stenou a acquis l’analyseur de réseau de Fluke, qui permet de surveiller les différents flux circulant sur le réseau, segment par segment. “Nous avons près de 200 imprimantes en réseau. Grâce à notre analyseur, nous nous sommes rendu compte qu’elles utilisaient quasiment en permanence tous les protocoles disponibles : le TCP/IP, ce qui est normal, comme le NetBios et IPX, ce qui ne l’est pas. Par conséquent, notre réseau était encombré à plus de 50 % par les imprimantes qui envoyaient leurs informations de présence toutes les deux ou trois minutes. Nous avons fini par trouver la cause – le problème venait des configurations par défaut, différentes dans chaque cas. Il nous a fallu faire passer les imprimantes en TCP/IP, une par une. L’encombrement du réseau a alors été divisé par quatre !”
Depuis cette opération d’épuration, tout semblait fonctionner normalement, jusqu’à l’annonce d’une mauvaise nouvelle : “La société 3Com a déclaré qu’elle allait cesser une partie de ses activités, notamment la production d’équipements réseau haut de gamme. Or, nos équipements, de la carte réseau jusqu’au c?”ur du réseau, le commutateur CoreBuilder 9000, sont tous de 3Com, se désole Gilles Stenou. C’est un imprévu pour nous, d’autant que nous avions choisi, à l’époque, le deuxième fournisseur du marché ! Quelles sont aujourd’hui les perspectives de maintenance et de disponibilité des pièces ?” Gilles Stenou cherche déjà des solutions pour un éventuel remplacement. “Nous installons des réseaux dans des collèges avec du matériel HP. J’en profite pour observer les résultats, au cas où il nous faudrait remplacer le fournisseur défaillant.”
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