Je ne veux pas que nous mettions en place simplement une organisation théorique, souligne Catherine Hesse-Germain, à la tête de la direction de la vie sociale (DVS) du conseil général des Hauts-de-Seine. La refonte de nos systèmes d’information doit privilégier les opérationnels sur le terrain et être utile à l’usager.” Ainsi, l’impulsion indispensable des dirigeants était donnée, fin 1998, à une vaste remise à plat des circuits d’information au sein de la DVS. C’est elle qui dispense les aides sociales aux populations en difficulté du département. De son côté, la direction informatique souhaitait que ses utilisateurs s’organisent pour définir leurs orientations prioritaires avant de procéder à la migration de son site central vers Unix.Pour mener à bien ce chantier, la DVS s’est appuyée sur la méthodologie d’urbanisation des systèmes d’information définie par la société Altime, spécialisée dans le conseil aux maîtrises d’ouvrage. “Il fallait mieux communiquer, car chaque service vivait sur son îlot et parlait avec son jargon propre “, se souvient François-Guy Yzèbe, directeur adjoint de la DVS. Aujourd’hui, ces îlots sont devenus des quartiers, bâtis autour d’un référentiel commun. Cela s’est traduit, par exemple, par le rapprochement de services aux métiers différents. En effet, chacun d’entre eux peut être en contact ou utiliser des données sur les mêmes catégories d’usagers défavorisés. Un langage commun est maintenant défini, et chacun de ces services s’approprie progressivement cette notion de vie de quartier. “Nous avons compris la nécessité de nous structurer selon des modes projet. Auparavant, nous n’avions pas assez de méthodologie “, reconnaît Catherine Hesse-Germain.
Faire respecter les orientations stratégiques
n comité des systèmes d’information se réunit tous les trimestres pour suivre l’avancement des projets et vérifier leur adéquation avec les grandes orientations stratégiques. “A cette occasion, j’ai stoppé net la construction d’un nouveau quartier, confie Catherine Hesse-Germain. Nous faisions fausse route. Il fallait reprendre la réflexion avant de lancer le projet.”Malgré l’adhésion sans faille des dirigeants, les délais de migration vers le nouveau modèle de système d’information se sont allongés. L’échéance fixée à la fin 2001 est repoussée d’un an, car mesurer la charge de travail pour construire ou rénover un quartier a été l’une des difficultés. Par exemple, sur le terrain, l’équipe de maîtrise d’ouvrage opérationnelle, chargée de mettre en pratique les orientations stratégiques, se heurte parfois au manque de temps et au manque d’expérience en matière de conduite de projet de ses relais métier.
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