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Le Conseil du numérique plaide pour accélérer la transformation numérique de la santé

Saisie par le gouvernement, l’autorité indépendante identifie quatre grands chantiers pour transformer plus rapidement le système de santé. Des « urgences » exacerbées par la pandémie. 

« La crise sanitaire que nous traversons nous a mis face aux réalités : nous avons trop tardé ! ». Voila en substance le constat dressé par le Conseil national du numérique (CNnum). L’autorité indépendante a publié, jeudi 11 juin, un rapport intitulé « Confiance, innovation, solidarité : Pour une vision française du numérique en santé » [PDF] commandé par le ministère de la Santé et des Solidarités en juin 2019. Élaborées au cours d’une année de travail, ces recommandations devraient être mises en place dans les prochains 18 à 24 mois. 

L’urgence, pierre angulaire de la numérisation

« Bien que les personnes auditionnées l’aient été dans le contexte précédant la crise du COVID-19, depuis février 2020, les questions qui y sont soulevées sont criantes d’actualité. Les quatre axes présentés par ce rapport émergent de cette crise comme d’autant plus urgents à traiter », peut-on lire sur le communiqué de presse. 

Présenté au secrétaire d’État au Numérique, Cédric O, le rapport met en exergue quatre thématiques : le besoin « d’une dynamique française et européenne du numérique en santé ; la levée des freins à l’innovation […] ; la nécessité de mettre l’Espace numérique de santé (ENS) et le Bouquet de services aux professionnels (BSP) au centre […] et l’acculturation, la formation et l’accompagnement des utilisateurs des plates-formes nationales de santé ». Des pistes « très réalistes » à court-terme, d’après le CNnum.

Une nécessaire adhésion de la population

Concrètement, le CNNum propose par exemple « d’attribuer statutairement à la Haute autorité de santé une mission de conseil afin d’accompagner au mieux les entrepreneurs dans leurs démarches, parfois complexes, auprès des administrations » pour structurer le marché aux entreprises numériques en santé ou encore la généralisation de la formation au numérique via la plate-forme PIX développée par le gouvernement. Côté citoyen, la priorité est, selon eux, de susciter « l’adhésion des usagers ». 

Concernant les dossiers plus polémiques, comme celle alimentée par le Health data hub qui serait hébergé par Microsoft, le CNnum a botté en touche. Le dossier était déjà trop « dense » pour l’inclure, assure l’autorité indépendante. Même chose pour le signalisation de l’application StopCovid au parquet national financier pour soupçons de favoritisme. 

Source : CNnum

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Marion SIMON-RAINAUD