Qualcomm et Broadcom ne fusionneront pas. Il y a quelques jours, Broadcom créait la surprise en annonçant son intention de s’emparer de son rival pour 130 milliards de dollars (soit 112 milliards d’euros). Une offre publique d’achat qui aurait, si elle avait été acceptée, battu le record de la plus grande acquisition du secteur. Un record actuellement détenu par Dell avec son rachat d’EMC en 2015 pour 67 milliards de dollars. Dans un communiqué de presse, Qualcomm fait savoir que son conseil d’administration s’est opposé à l’unanimité à l’offre de Broadcom. Le quatrième fabricant de puces mondial est et restera indépendant.
Proposition sous-évaluée
Malgré une somme record, Qualcomm annonce avoir trouvé la proposition de Broadcom sous-évaluée par rapport à « la position de leader de la societé en matière de technologie mobile ». Selon le PDG de l’entreprise, Steve Mollenkopf : « Aucune entreprise n’est mieux positionnée dans l’industrie des semi-conducteurs » que Qualcomm. La proposition de Broadcom, « non sollicitée », n’intéresse donc en rien les responsables du concepteur des processeurs Snapdragon qui préfère conserver son indépendance.
Si le communiqué de Qualcomm laisse deviner que l’entreprise n’a jamais vraiment envisagé d’être cédée, le conseil d’administration indique ne pas avoir négligé l’offre et avoir réellement réfléchi aux impacts positifs qu’une fusion pourrait avoir sur les investisseurs. Les conseillers financiers et juridiques du groupe ont finalement conclu que « la proposition de Broadcom sous-évalue considérablement Qualcomm et comporte une grande incertitude réglementaire ». Un bon moyen de se débarrasser d’une offre opportuniste qui profitait des soucis de l’entreprise avec Apple pour la déstabiliser. Au moment de l’écriture de cet article, Broadcom n’a pas encore réagi au refus de son rival…
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