Aujourdhui, l’ensemble du secteur des services informatiques donne
des signes de redémarrage. Mais le segment du conseil, lui, s’interroge toujours sur son avenir. La question récurrente ‘ à quand la
reprise ? ‘ perturbe les acteurs de la profession.Après quelques lueurs d’espoir en début d’année, la croissance du marché a déçu. En France, elle sera quasiment nulle cette année, avec une augmentation du chiffre d’affaires de 0 à 2 %, selon le cabinet Pierre
Audoin Consultants (PAC). Une performance décevante dans la mesure où le marché avait chuté de 8 % en 2003.
Pression sur les prix
Si le nombre de missions augmente, la baisse des tarifs des prestations empêche un véritable redécollage. ‘ Les prix ont glissé d’environ 20 % au cours des trois dernières années ‘, évalue
Jean-François Perret, président de PAC. L’année 2004 s’apparente donc à une période de convalescence.La reprise, quant à elle, est envisagée plutôt pour le courant de 2005. ‘ Si l’environnement économique le permet ‘, nuance néanmoins Jean-François Perret, qui prévoit une croissance de 5 à
10 % sur les trois années à venir.Ces moyennes cachent néanmoins des disparités internes. Le conseil en infrastructure connaît déjà une activité correcte : la demande est repartie en 2004 et devrait s’accélérer grâce aux projets de consolidation et de
déploiement de nouvelles architectures (EAI, services Web).
Une mauvaise image.
En revanche, le conseil en management et transformation, et celui en intégration d’applications et systèmes d’information continuent de vivoter. Le premier souffre de la raréfaction des grands programmes de transformation.
Le second pâtit, depuis deux ans, de la faiblesse des investissements en progiciels intégrés, dont l’engouement à la fin des années 90 avait tiré le marché.Mais la profession doit surtout soigner son image. L’échec de nombreux projets au cours des années euphoriques de l’internet et la profonde restructuration du marché suite à l’éclatement des grands réseaux
pluridisciplinaires (les ex-Big Five) ont partiellement terni son aura.
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