Au terme d’une étude de six mois, le bureau Véritas vient de donner son aval au compteur utilisé par Noos pour mesurer l’upload, à savoir les données émises par l’internaute. Cette société d’évaluation de conformité a mené une expertise à la demande de l’opérateur câblé, qui espère ainsi prouver ” son souci d’équité ” et la ” qualité de ses services ” sur un sujet très sensible. En effet, le compteur d’upload devrait éviter les litiges lors de la facturation du dépassement des 250 Mo d’upload alloués mensuellement.Néanmoins, cette procédure n’est pas jugée suffisante par Luccas, l’association de défense des internautes câblés Noos. Son président, Bertrand Penn, estime qu’une simple expertise n’est pas à même de garantir la fiabilité du compteur. D’après lui, une certification aurait été préférable.En effet, une opération d’expertise consiste à vérifier le bon fonctionnement du compteur et à recenser les points potentiellement défaillants. Les résultats de l’expertise sont soumis à l’opérateur, qui doit effectuer les modifications recommandées par l’organisme de contrôle.Dans le cas présent, le bureau Véritas aurait relevé une vingtaine de points litigieux et préconisait la mise en place d’une procédure d’alerte à destination des utilisateurs en cas de dépassement du forfait d’upload. Aujourd’hui, Véritas estime, après les modifications apportées par Noos, que le compteur est conforme à ses directives.Pourtant, certains points restent sujets à controverse. Par exemple, le bureau Véritas a estimé que l’actualisation du compteur, effectuée toutes les 24 heures, est suffisamment précise. L’association Luccas n’est pas du même avis. Selon elle, ce laps de temps entraîne un risque pour l’internaute qui doit lui-même évaluer sa consommation journalière. Toute erreur d’appréciation pourrait lui coûter cher, quand on considère qu’en une journée, il est possible d’atteindre une surfacturation de 4 000 francs !La seule solution qui pourrait contenter les deux parties serait la création d’une certification, procédure plus lourde à mettre en place. Le bureau des certifications devrait reconnaître le mégaoctet comme une unité de mesure : une telle décision ne peut être prise que par voie législative.Dès lors, les usagers, comme les fournisseurs d’accès, seraient assurés d’une parité totale entre les différentes mesures et les outils.
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