Les solutions de place de marché n’automatisent les règlements que du bout des lèvres. Les principaux éditeurs, tels Commerce One et Ariba, sont logés à la même enseigne. Un exemple : la fonction règlement du progiciel d’achat Ariba Buyer s’arrête à la confirmation de la livraison. Résultat : fournisseurs et acheteurs doivent souvent sortir du cycle d’échange électronique pour finaliser leurs transactions par fax ou par courrier postal.Il faut dire aussi que le paiement entre entreprises est complexe et que, de plus, il passe par plusieurs étapes. Le premier défi consiste à réconcilier les données issues des bons de commandes et des factures. Car souvent, l’acheteur est contraint de ressaisir la facture et de lisser les écarts constatés avec le bon de commande d’origine. Une opération d’autant plus fastidieuse qu’il n’existe pas de standard reconnu pour la description des factures. Ariba envisage d’ailleurs de développer ou de racheter une technologie offrant ces fonctions. L’éditeur mène actuellement plusieurs projets pilotes, auxquels il associe Verisign et American Express.En attendant, de nouveaux acteurs espèrent profiter de ces carences. C’est le cas d’Aceva aux Etats-Unis, ou de Miradiant en Europe. Leurs prestations de portails financiers fonctionnent en mode FAH avec l’ambition de gérer l’ensemble des étapes du règlement. Outre la gestion des factures et des commandes, ils assurent aussi l’arbitrage et la réconciliation des litiges entre fournisseurs et acheteurs. Pour le paiement lui-même, l’éventail des possibilités est large : lettres de change, règlement à crédit, et autres virements internationaux.Menaçant de prendre de vitesse les banques, ces portails entendent maintenant se connecter directement aux réseaux internationaux de transfert de fonds. “Dans tous les cas, il leur faudra développer des moteurs de règlement, qui pourront être hébergés par les réseaux de paiement ou, dans certains cas, par les grandes entreprises elles- mêmes”, rappelle Randy Joss, directeur commerce service chez Ariba. Pour couper court à cette désintermédiation, les banques américaines – Citibank et Wells Fargo en tête – ont créé, aux côtés d’i2 Technologies, le portail FinancialSettlements. com, une offre qui se veut complémentaire des solutions de place de marché actuelles.L’autre arme des banques s’appelle Identrus. Cet opérateur mondial d’infrastructures à clés publiques réunit plus de cinquante banques. Encore peu présent en France, Identrus développe aussi des applications pour commercialiser ce service. A ce titre, il s’est investi dans un partenariat avec iPlanet, filiale commune de Sun et Netscape. Ensemble, ils ont lancé le projet pilote Eleanor. Son objectif : intégrer aux places de marché des fonctions de sécurité et de paiement spécialement conçues pour les membres d’Identrus.
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