Les cybermarchands peuvent être heureux. Les ventes en ligne ont progressé de 53 % l’année dernière, selon les derniers chiffres publiés par la Fevad (Fédération des entreprises de vente à distance).L’association estime que le chiffre d’affaires du commerce électronique se monte à 5,5 milliards d’euros, hors B-to-B
(business to business) et services financiers. En comparaison, les
ventes en ligne de 2003 se chiffraient à 3,6 milliards d’euros.‘ Le niveau de croissance témoigne d’un secteur particulièrement dynamique qui continue de se développer sur un rythme élevé, malgré un contexte économique peu favorable ‘, rapporte l’étude
de la Fevad.Le chiffre d’affaires des sites marchands a été dopé par les achats de Noël. Au cours des mois de novembre et de décembre derniers, les ventes en ligne ont progressé de 62 % par rapport à la même période en 2003. Plus de un
milliard d’euros a ainsi été dépensé sur Internet pour les fêtes de fin d’année.
Un panier moyen de 190 euros
La croissance des ventes sur l’année s’expliquerait tant par l’arrivée de nouveaux acheteurs (17 % à Noël) que par la fidélisation des consommateurs déjà convertis à l’e-commerce. Sur les deux derniers mois de l’année, les
internautes ont effectué en moyenne 3,3 commandes en ligne contre 3,1 en 2003. Ils ont dépensé sur cette même période un panier moyen de 190 ?. Près de 12 % d’entre eux ont déboursé plus de 400 ? à Noël.‘ La diversification de l’offre contribue également à attirer les consommateurs. Cette diversité est portée par l’arrivée de nouveaux acteurs : plus de 7 000 sites de commerce électronique son
présents sur la toile française ‘, ajoute Marc Lolivier, délégué général de la Fevad.Les ventes en ligne se portent si bien qu’elles représentent une part de plus en plus importante du chiffre d’affaires de la vente à distance. Sans avoir les résultats définitifs, la Fevad estime que l’e-commerce devrait représenter
plus de 40 % du chiffre d’affaires total de la vente à distance pour 2004. Ce chiffre n’était que de 30 % en 2003.Pour autant, l’e-commerce n’est pas un concurrent de la VPC. ‘ Les enseignes traditionnelles se sont dotées de sites marchands. Elles convertissent une grande partie de leur clientèle à Internet. Les consommateurs
jonglent entre les différents canaux de communication : 61 % d’entre eux s’informent en ligne avant d’acheter dans des boutiques physiques. Mais ils aiment également encore recevoir les catalogues papier. Progressivement, la pression des
prix sera moins forte. Les clients n’iront plus sur Internet à la recherche de la bonne affaire. L’e-commerce sera un mode de consommation comme un autre ‘, estime Marc Lolivier.A la Fevad on prédit déjà que les ventes en ligne devraient avoisiner les 10 milliards deuros en 2005..
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