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L’e-commerce, à la portée du budget des PME

Les Banques Populaires s’associent à Cegetel. Cette coopération a pour objectif d’offrir aux PME une solution clés en main de commerce électronique.

Quand on est une PME, quel est le meilleur partenaire pour se lancer dans le commerce électronique ? Sûrement… sa banque ! C’est, en tout cas, le credo du groupe Banques Populaires, qui vient de s’associer avec Cegetel pour proposer PuissanceNet à ses clients.

Un service d’e-commerce clés en main

Pour les entreprises qui s’interrogent sur la façon d’aborder le commerce en ligne, le partenariat propose un service clés en main qui va de la création du site à son hébergement et à la sécurisation des paiements. Il suffit à une société de contacter son agence bancaire, qui la mettra en relation avec une plate-forme chargée d’auditer ses besoins. Concernant la création de sites Web, les deux partenaires ont organisé un réseau de Web designers indépendants qui, à partir de 15 000 F ht (les prix seront fonction des exigences du client), développent les sites. Ensuite, le client se verra facturer un forfait mensuel de 1 500 F ht comprenant, notamment, l’hébergement, la connexion à Internet et les statistiques de fréquentation du site. Cegetel perçoit environ 60 % de cette somme, facturée par la filiale commerce électronique des Banques Populaires, CyberPlus Market. Les deux partenaires envisagent de séduire quelque 10 % du marché des sites marchands d’ici à 2002, soit environ trois mille sites.
A l’heure où Internet fait son apparition sur le téléphone mobile, l’offre pourra être adaptée, dans un deuxième temps, à la norme WAP, qui autorisera les paiements à partir du mobile, si les clients en font la demande.

Un partenariat gagnant-gagnant

Pour les Banques Populaires, cette offre est une assez bonne affaire car celles-ci ne risquent pas, théoriquement, de voir débarquer nombre d’impayés de la part de leurs clients, étant donné qu’elles garantissent elles-mêmes le paiement via CyberPlus Market. De plus, cette garantie devrait permettre au gestionnaire du site de dormir sur ses deux oreilles, sa banque veillant sur ses intérêts. Pour Cegetel, c’est surtout un bon moyen de rebondir sur un marché qui ne semblait pas très florissant. En effet, l’offre de commerce électronique de l’opérateur s’est transformée peu à peu, de l’aveu même d’Eugène Beckers, directeur général de la division Entreprises, en ‘ offre plus classique d’hébergement de sites pas forcément marchands ‘. C’est également l’occasion, pour la filiale de Vivendi, de mettre le pied dans un réseau de distribution assez considérable : deux mille agences du groupe bancaire sur le territoire national.
Effectivement, si cet accord exclusif ne concerne, pour l’heure, que le commerce électronique, Cegetel reconnaît volontiers que d’autres services, comme la téléphonie, pourraient tout à fait se retrouver commercialisés par les Banques Populaires. Un peu à l’image de ce qui se fait en Italie où les banques se sont assez facilement tournées vers la téléphonie mobile en offrant à leurs nouveaux clients des conditions avantageuses lors de la souscription d’un abonnement.

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Jérôme Desvouges