L’info
Google a lancé il y a une semaine un comité d’éthique en intelligence artificielle. Mais il est déjà en train d’imploser. Parmi ses membres, Kay Coles James la présidente de la fondation Heritage, un think tank très conservateur et aussi anti-transgenre et LGBT. Choqués par cette nomination, des salariés ont lancé une pétition contre « la transphobie et la haine ». La polémique enfle également autour de la présence de Dyan Gibbens, la patronne de Trumbull, une société de drones qui travaille pour l’industrie de la défense. Un autre membre du comité, le chercheur Alessandro Acquisti, a démissionné samedi.
Ce que cela implique
Google a créé l’Advance Technology External Advisory Council (ATEAC) ce 26 mars. Il se compose de huit membres extérieurs à l’entreprise recrutés dans des domaines aussi variés que la philosophie, les mathématiques ou l’économie. Si Google a sélectionné des personnalités polémiques, c’était pour amadouer les conservateurs qui l’accusent d’être pro-démocrate. Mais pour de nombreux Googlers, cela aboutit à approuver leurs opinions… C’est donc inacceptable, alors même que l’entreprise était censée porter une attention particulière à l’équité et l’inclusion.
Le contexte
Durant toute l’année 2018, des Googlers ont lutté contre la participation de Google au projet Maven qui vise à doter l’armée américaine de drones de surveillance dopés à l’intelligence artificielle. A la suite de cette bronca, Google s’est doté d’une charte éthique et a mis fin à sa collaboration au projet Maven. Le lancement de ce comité devait achever d’apaiser les tensions. C’est raté.
Source
La pétition des salariés de Google
L’annonce de la création du comité
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