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Le CNRS crée des lieux de rencontre avec les entreprises

L’institut multiplie les initiatives pour développer les transferts de technologie entre ses laboratoires et le monde industriel.

Utilisant au maximum les possibilités de la loi sur l’innovation de juillet 1999, le CNRS (Centre national de la recherche scientifique) favorise la création d’entreprises à partir de ses laboratoires. Ainsi ses découvertes ont-elles donné naissance à cent quatre sociétés en trois ans, dont 24 % dans le domaine des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC). Déjà doté depuis 1992, avec l’Anvar, d’une filiale privée spécialisée dans le capital d’amorçage (Fist ?” France innovation scientifique et transfert), le CNRS ouvrira, à l’automne, deux nouveaux clubs. L’un, le Club d’investisseurs du CNRS, mettra en relation des financiers avec les chercheurs de ses laboratoires. L’autre, le Club des entrepreneurs du CNRS, sera un lieu de rencontre entre les chercheurs porteurs d’un projet technologique et les entreprises.

De nombreux obstacles

Ces deux structures d’échange s’ajoutent au système déjà en place pour faciliter le transfert de technologie entre la recherche et l’industrie. Ainsi, le CNRS fait partie, au travers de Fist, de trois fonds d’amorçage, dont Emertec dans l’électronique et FAM pour la région Midi-Pyrénées. Il prend aussi part à huit des trente et un incubateurs publics actuellement en activité : Grain, Crealys, Ifsi, Languedoc-Roussillon Incubation, l’incubateur Basse-Normandie d’entreprises technologiques, l’incubateur Midi-Pyrénées et l’incubateur Poitou-Charentes. Pourtant, de nombreux obstacles se dressent encore à la création d’entreprises à partir de travaux de recherche fondamentale. Geneviève Berger, directrice générale du CNRS, en voit trois principaux : la culture de l’organisme de recherche français, qui n’a pas encore intégré la possibilité de l’échec dans les créations d’entreprises, le problème du financement initial du projet avant les fonds d’amorçage, et la fiscalité française, pour l’instant défavorable aux nouvelles entreprises. Si elle ne peut rien faire pour le dernier point, Geneviève Berger s’est engagée à améliorer les deux premiers ?” notamment au travers des deux clubs à venir. Pour autant, pour les chercheurs-créateurs d’entreprises, le problème majeur réside dans le maintien d’un contact avec le laboratoire d’origine. Ce qu’explique Michel Dabas, cofondateur de Geocarta SA : “En tant que petite entreprise, nous navons pas le temps de faire de la recherche. Nous devons donc renforcer nos liens avec les laboratoires.”

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Stéphanie Chaptal