Coller davantage à l’actualité. Ce pourrait être le nouveau credo du Club de la sécurité des systèmes d’information français (Clusif). Avec le renouvellement du conseil d’administration, le 27 janvier dernier, une réforme douce s’enclenche, qui porte notamment sur une meilleure réactivité face aux événements – souvent très médiatisés – touchant à la sécurité informatique. Les récentes attaques des grands sites Internet américains, par exemple, ont fait prendre conscience au club qu’il devait revoir sa façon de travailler.
Comme première mesure, Patrick Lautier, le nouveau président, compte multiplier les forums de discussion. Tous les membres pourront y participer, disposant éventuellement d’expertises très pointues dont le club ne disposerait pas en interne. “Il faut que nous puissions délivrer à nos adhérents un message d’expertise technique dans un délai de deux semaines au maximum, ajoute Frédéric Huyn, secrétaire général du club. Nos membres qui connaissent le problème et ceux qui ne le connaissent pas doivent ainsi pouvoir très vite engager une discussion sur un sujet brûlant.”
C’est dans cet esprit que sera développée la formule des groupes de travail, “moins lourde que celle des commissions”. Ils seront constitués pour une durée n’excédant pas six mois. L’un d’eux sera chargé de piloter la refonte de l’ancienne enquête sur la sinistralité informatique, dont les résultats devraient être publiés en début 2001. Un deuxième groupe accompagnera la refonte du site Web du club. D’autres se constitueront sur les SAN (Storage Area Networks), ou encore les aspects juridiques et financiers de la société de l’Internet.
Se tourner vers les PME-PMI et les homologues européens
Parmi les projets, le nouveau président souhaite en outre toucher davantage les PME-PMI, encore plus vulnérables que les grandes entreprises. En cas de panne informatique, c’est en effet l’activité entière de l’entreprise qui peut être mise en jeu et conduire cette dernière au dépôt de bilan. Pour y parvenir, il faudra “redynamiser les antennes régionales du club” (Clusir) actuellement en place, mais aussi se servir de relais comme les clubs informatiques régionaux ou les acteurs locaux. Une occasion pour l’association d’accro”tre son rayonnement dans les régions. La première étape, avant de recueillir de nouveaux adhérents dans les PME-PMI, consistera à les sensibiliser à la sécurité. L’extension régionale s’accompagnera d’un renforcement des projets européens. La création d’un réseau avec ses homologues des autres pays européens ou avec des associations ayant des “activités compatibles” est prévue. Une ouverture internationale qui s’accompagnera de la mise en ligne d’une version anglaise de son site
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