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Le club d’utilisateurs, nouvelle source de revenus

Développant des produits en téléchargement libre sur internet, le monde de l’open source se tourne vers de nouveaux modes de financement.

Confrontés à l’éternel problème du financement, les acteurs du logiciel libre sont en permanence à la recherche de nouvelles sources de revenus. Après la vente de versions commerciales de leurs logiciels ?” sur CD-ROM et avec manuel d’utilisation ?” et l’offre de services associés, certains se tournent maintenant vers la mise en place de club d’utilisateurs. “Ces clubs sont des hybrides entre le denier du culte et le club du Reader’s Digest”, plaisante Jacques Le Marois, président de Mandrakesoft. Parmi les pionniers, sa société a ouvert son club, dès le 28 novembre 2001, pour les particuliers et à la fin du mois de février de cette année pour les entreprises. “Grâce au club, nous avons pu récupérer plus de 500 000 euros, avec une marge brute de 98 %, car cela ne nous demande que peu d’investissement. L’abonnement assure le financement futur de la société, tout en nous procurant une visibilité sur sa perception par les utilisateurs, au travers du taux de renouvellement.”

Mieux vaut respecter les règles de la communauté open source

Le principe du club d’utilisateurs n’est pas de demander la charité aux adhérents, mais de leur offrir des services supplémentaires : privilèges de téléchargement et réduction de prix sur certains matériels ou logiciels commerciaux. “Nous allons également relancer, pour les entreprises, la notion de consortium. Les grands groupes membres du club cofinanceront une partie de notre R&D ayant trait aux développements dont ils ont besoin”, dit le président de Mandrakesoft.D’autres fournisseurs ont choisi ce modèle du club pour financer le développement des produits réclamés par leurs utilisateurs. Ainsi Transgaming adapte-t-il des jeux vidéo au monde Linux suivant la demande de ses membres.Mais attention : pour adopter ce mode de financement par le club, mieux vaut respecter les règles de la communauté open source. Sinon, le risque est grand dun rejet pur et simple. Cette mésaventure est arrivée à Francisco Burzi, fondateur de PHP-Nuke. Son projet propose de réserver les versions bêta de son logiciel aux membres du club, les rendant ainsi payantes. Créé depuis quelques jours, ce club soulève déjà un tollé parmi les utilisateurs-développeurs PHP, qui refusent de débourser pour déboguer.

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Stéphanie Chaptal