Depuis la fin de l’année dernière, fournisseurs d’accès à Internet et producteurs de cinéma
tentent d’accorder leurs violons pour la mise en place de systèmes de vidéo à la demande. Et les offres se font toujours attendre au sein des forfaits haut-débit.Cela n’empêche pas les initiatives de voir le jour, telles celles de Wanadoo et de fnac.com qui proposent déjà le téléchargement de vidéos au format WMA (Windows Media), tous deux en partenariat avec MovieSystem.A partir du 15 septembre prochain, le cinéma indépendant aura droit à son propre site de téléchargement, baptisé
Cinézime. Il se présente comme un vidéoclub d’art et essai en ligne, s’adressant aux cinéphiles pointus, qui ‘ contribue (…) à la diversité
culturelle ‘.Fondé par quatre cinéphiles installés à Grenoble, il proposera aux internautes de télécharger des courts et des longs-métrages, ou des documentaires, qui n’ont connu qu’une distribution confidentielle ou une projection en festival
?” voire qui n’ont pas été diffusés du tout ?” et qui sont introuvables en DVD.
Location de 48 heures ou achat
Dans la liste figureront, par exemple, Dias de Santiago du réalisateur Josué Mendez ou le court-métrage Les poissons n’apprennent pas à nager, avec Vincent Elbaz et Romane Bohringer.
‘ Le site démarrera avec un catalogue d’une soixantaine d’?”uvres ‘, indique Orna Ghenassia, gérante et fondatrice de Cinézime. Le site négocie pour l’heure les droits film par film, avec les
ayant-droits ou les distributeurs. ‘ Les choses n’ont pas été évidentes au début, les étrangers étaient moins sceptiques que les Français. Aujourd’hui, c’est plus facile vu que nous avons constitué un stock de films et on
commence même à être démarché. ‘
Le client se verra proposer deux options : une location de 48 heures avec visionnage illimité ou un achat pur et simple. Un long-métrage loué coûtera environ 4 euros. La somme sera de 16 euros à la vente. La location
des courts-métrages démarrera à 50 centimes d’euro.Les films sont compressés au format Windows Media 9 et proposés en ‘ qualité DVD ‘. La durée de téléchargement d’un long-métrage (environ 1 Go de données) est à peu près équivalente à
la durée du film elle-même, du moins pour les internautes qui disposent d’un accès en haut-débit.En pratique, l’utilisateur ouvrira un compte, puis le créditera (forfait de 5, 10 ou 20 euros). Au moment de passer commande, il optera pour une licence de location ou d’achat. Cette dernière pourra être répliquée trois fois, si le
client a besoin de visionner le film sur un autre ordinateur. Il pourra aussi, s’il le souhaite, télécharger à l’avance les films qui l’intéressent, le paiement se faisant au moment de la séance. La vidéo pourra même être gravée. Mais son visionnage
depuis un disque restera conditionné par la détention de la licence. Un garde-fou contre le piratage.
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