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Le cinéma au format poche

Qui a dit qu’un vidéoprojecteur était forcément gros et bruyant ? Les petits derniers de la famille, les picoprojecteurs, sont tout le contraire !

Une salle de cinéma dans le creux de la main : voilà ce qu’offre cette nouvelle génération de vidéoprojecteurs surnommés “ picos ”. Ces boîtiers ultracompacts, qui tiennent dans une poche de veste, sont capables de projeter une image de 1 m à 1,5 m de diagonale (soit en gros 40 à 60 pouces) sur un simple mur blanc. Une taille lilliputienne rendue possible par les Led, qui remplacent les lampes classiques pour l’éclairage. Des diodes peu gourmandes en électricité, peu sujettes à l’échauffement et, surtout, très durables : de 20 000 à 30 000 h de projection annoncées contre 2 000 à 4 000 h pour la lampe d’un vidéoprojecteur ordinaire.

Tous les formats courants

Autre atout des picoprojecteurs, leur autonomie. Grâce à leur petite batterie, ils tiennent de 1 h 30 à 2 h loin d’une prise de courant. Et, grâce à une puce de décodage audio-vidéo, ils savent lire, sans ordinateur, les films, les images et les morceaux de musique stockés sur une clé USB ou dans leur petite mémoire interne.Les deux modèles que nous avons sélectionnés, le PicoPix PPX 1430 de Philips et le SP-H03 de Samsung, lisent sans problème tous les formats et conteneurs vidéo courants, y compris en haute définition : DivX, Xvid, MKV, H264 pour la vidéo, Mp3 ou WMA pour l’audio, Jpeg ou BMP pour les images… Le Samsung peut même lire les présentations Powerpoint sans ordinateur. Bien entendu, une fois reliés à une platine de salon ou une console de jeu via leurs entrées analogiques, les deux appareils peuvent projeter un jeu vidéo ou un DVD.Mais n’attendez pas des “ picos ” laqualité d’affichage d’un vidéoprojecteur classique ou d’une grande télé. S’ils lisent les fichiers HD, leur définition de sortie est limitée à 800 x 600 pixels (pour le Philips), voire 800 x 480 (pour le Samsung). Et pas question de les relier à une platine Blu-ray : il n’y a pas d’entrée HDMI. La distance de projection est très faible : pas plus de 2 m avec nos deux modèles, pour une diagonale d’image de 142 cm avec le Samsung, ou 122 cm avec le Philips. Surtout, il faut que la pièce soit plongée dans le noir, en raison de la très faible luminosité des picoprojecteurs : autour de 8 candelas/m2 contre 300 cd/m2 pour un vidéoprojecteur classique à lampe à 700 ou 800 euros. Avec un pico, la pénombre ne suffit pas : les couleurs sont trop fades, l’image étant même difficile à distinguer avec le Samsung. Pour avoir mieux, il faut opter pour un “ mini-projecteur ” comme le Qumi de Vivitek : un poil plus gros, mais nettement plus cher (600 euros).

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Patrick Bertholet et David Nogueira