Depuis quelque temps, entre Microsoft et le Cigref (Club informatique des grandes entreprises françaises), les relations sont pour le moins tendues. Au centre des débats, la politique contractuelle et tarifaire de l’éditeur. ” Le changement unilatéral des conditions des relations contractuelles tel que Microsoft l’a pratiqué n’est pas acceptable “, écrivait ainsi le Cigref au mois de mai dernier. L’association n’avait pas hésité alors à prendre son bâton de pèlerin pour aller prêcher la bonne parole directement auprès de Steve Ballmer, PDG de Microsoft, au siège de l’entreprise.Malgré l’entrée en vigueur du programme Software Assurance, Sébastien Bachollet, délégué général adjoint du Cigref, estime toutefois que l’action du Cigref commence à porter ses fruits. ” Notre rôle n’est pas de discuter les contrats avec Microsoft. Mais notre voyage à Redmond a permis d’obtenir des marges de man?”uvre auprès de la maison mère, marges dont ont pu ensuite bénéficier les grandes entreprises dans leur relation avec Microsoft France. ” Une fois ce feu vert obtenu, les grands comptes clients de Microsoft ont pu jouer sur différents facteurs : le coût du programme Software Assurance bien sûr, mais aussi les services d’assistance associés.
Maintenir la pression sur Microsoft
Plus largement, le Cigref aimerait que Microsoft prenne conscience des attentes et des modes de fonctionnement de ses clients grands comptes. ” Le message n’est pas encore passé, constate Sébastien Bachollet. Microsoft vient du grand public et a du mal à comprendre ce que veut dire l’utilisation de ses produits dans un système d’information complexe. Mais cela finira par venir. ” Dès septembre prochain, la discussion reprendra donc sur différentes questions : délais de commercialisation entre les différentes versions d’un même logiciel, qualité des programmes, mais aussi durée de l’assistance technique fournie avec les produits.A ce titre, le Cigref demande ” une confirmation du délai de support des produits clients (cinq ans) et serveurs (sept ans) et des modalités de mise en ?”uvre de cette évolution. Aujourd’hui, les services associés à un produit dépendent du nombre de versions sorties entre-temps. […] Passer à un engagement sur un nombre d’années serait très positi
f. “ Comme on le voit, le Cigref et Microsoft ont donc plus d’une raison de se retrouver prochainement. ” La prochaine fois, nous aimerions que Microsoft nous mette dans la boucle avant dannoncer ses nouveaux contrats [de licences]. Il est préférable de dialoguer en amont “, confirme Sébastien Bachollet.
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