Passer au contenu

Le choix du tout-optique

Aux 3 Suisses, de nouveaux types d’équipement permettent de faire migrer vers l’optique des réseaux conçus pour le cuivre.

En 1999, le vépéciste les 3 Suisses décide de mettre en place un réseau pour les trois cents postes de travail utilisant son application de suivi de colis. Son bureau technique commence naturellement à travailler sur une solution cuivre classique : catégorie 5 de classe D. “Le système de câblage existant était structuré en fonction des contraintes imposées par le cuivre. Les stations de travail se situent toutes à moins de 100 mètres d’un répartiteur de brassage. Tous les bâtiments sont câblés sur ce modèle “, déclare Jean-Marc Pollet, chef de projet au sein du bureau technique des 3 Suisses.Malheureusement, à la mise en place de la maquette, les équipes détectent de très fortes perturbations harmoniques et électrostatiques basses et hautes fréquences brouillant la transmission. Bien que celles-ci soient localisées, la solution cuivre initialement envisagée devient d’un coup caduque. Des solutions de rechange sont alors étudiées. Celle à base de gaine sous tube d’acier pour faire passer les câbles en cuivre est un moment envisagée. Mais l’opération nécessite la mise en place d’un plan de masse, dans lequel les gaines sont toutes reliées entre elles. Cette solution est très vite abandonnée du fait de la complexité de mise en ?”uvre et de son coût très élevé. Une seconde solution avec des câbles de cuivre SFTP ” surblindé ” et écranté paire par paire est à un moment pressentie. Là encore, le coût s’avère rédhibitoire.

Les nouvelles fibres gomment les inconvénients

Reste donc la fibre. “En 1999, la fibre souffrait de deux inconvénients majeurs : il était difficile de la glisser dans les chemins de câble à cause de son manque de souplesse, et la connectique demeurait très complexe. Il fallait obligatoirement recourir à des spécialistes pour la pose. Notre infrastructure contenait déjà de la fibre optique et nous connaissions bien ces contraintes. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles nous ne l’avions pas initialement retenue “, poursuit Jean-Marc Pollet.Un élément marquant va changer cette position : l’arrivée des nouvelles générations de fibres optiques qui gomment les inconvénients précédemment cités. “Dès lors, nous avons opté pour la solution fibre Volition de 3M. Elle se joue des perturbations et revient moins cher que les solutions cuivre surblindé, un moment envisagées. De plus, les nouveaux connecteurs VF45 se rapprochent des prises RJ45. Ce qui facilite l’installation de la solution “, se félicite Jean-Marc Pollet.Cependant, les 3 Suisses disposent d’armoires de brassage pour réseau de cuivre. De plus, les trois cents PC industriels sont dotés, à l’époque, de cartes réseau 10 BaseT avec prise RJ45. Il est alors hors de question de bâtir une infrastructure parallèle au réseau existant pour une simple raison budgétaire. Les concentrateurs et les adaptateurs Ethernet sont donc équipés de convertisseur cuivre/fibre.Les tests de faisabilité commencent au mois de juillet 1999. Trois mois plus tard, le chantier est terminé, y compris les tests de réflectométrie et de photométrie. Et, dès le mois de décembre, après validation par la Socotec, l’ensemble des trois cents postes est connecté en fibre optique.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Xavier Bouchet