Pour une entreprise, choisir un outil d’ETL (extraction, transformation, chargement) est une opération lourde de conséquences. Apparu il y a environ cinq ans, ce logiciel extrait les informations de différentes sources et les transforme pour alimenter des entrepôts de données. But : faciliter les multiples analyses multidimensionnelles propres à l’informatique décisionnelle. Mais certaines sociétés étendent son usage. “Nous utilisons aussi notre logiciel d’ETL pour nos échanges de données avec nos clients et nos fournisseurs, ainsi qu’avec le web”, explique Jean-Michel Lemaire, directeur des études chez Alliance Santé. Parmi les principaux fournisseurs d’outils d’ETL figurent Ascential, SAS Institute, Cognos, Hummingbird, Informatica et Acta Technology.Pour choisir un produit de cette famille, les entreprises s’entourent de grandes précautions. Elles définissent au moins une dizaine de critères pour évaluer l’offre du marché avant de fixer leur préférence. “Parce qu’un tel logiciel n’est pas destiné à un usage ponctuel, poursuit Jean-Michel Lemaire. C’est une brique interne, composante à part entière du système d’information de l’entreprise. Nous avons établi un cahier des charges précis, avec l’assistance d’un prestataire de services. Nous avons défini plus de deux cents critères avant de choisir Datastage, d’Ascential, pour son ouverture, sa commodité de configuration et sa facilité à intégrer des règles métier. En outre, l’éditeur dispose en France d’une équipe de consultants, et le prix du logiciel est attrayant.”
Le volume de données à traiter ne doit pas être négligé
L’aspect financier constitue pour les entreprises un élément différenciateur dans le choix d’un produit d’ETL. “Nous ne recherchions pas un outil performant, mais abordable et simple d’utilisation, précise David Mathieu, responsable des études informatiques chez André. Après une maquette et des tests, nous avons opté pour Genio, d’Hummingbird, sur la base d’une dizaine de critères. En moins d’une semaine, un développeur est opérationnel sur ce produit et trouve des solutions à des problèmes d’interfaçage.”Le caractère critique du volume des données à traiter est également pris en compte. “Ce critère a beaucoup pesé dans notre choix de Powercenter, d’Informatica, explique Frédéric Mazurat, chef de projet entrepôt de données chez Fenwick. Bien qu’ayant des fonctions similaires à celles de ses principaux concurrents en termes d’interfaces graphiques et de règles de transformation, cet outil dispose d’un moteur performant, capable de traiter des volumes importants.” Autre critère de sélection, l’évolutivité. “Les systèmes sources évoluent. Il est important que l’outil puisse être facilement modifié pour prendre en compte de nouvelles applications”, déclare Jean-François Desnos, responsable de département au centre interuniversitaire de Grenoble ?” une structure qui a choisi Datastage à partir, elle aussi, d’une dizaine de critères.
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