Tout comme pour TSMC aux USA, le projet de construction d’usine de semi-conducteurs du chinois SMIC (Semiconductor Manufacturing International) va lui coûter la bagatelle de 12 milliards de dollars. Le gouvernement et l’écosystème économique électronique chinois comptent beaucoup sur le champion local de la fabrication de puces. Il est le seul qui soit assez avancé pour permettre à la Chine continentale de se débarrasser de sa dépendance à TSMC, une dépendance qui a couté cher à Huawei/HiSilicon, privé de l’accès aux usines du taïwanais par les sanctions américaines.
La construction de l’usine « SN1 » de SMIC se fera à Shanghai puisqu’elle fait partie d’un ambitieux projet de la municipalité de devenir le cœur de la production de semi-conducteurs de la Chine continentale. Autour de SMIC, ce sont pas moins 166 projets qui ont été avalisés pour débuter en 2021, dont sept de semi-conducteurs. Celle de SMIC, mais aussi celles d’acteurs moins connus en Occident, mais dont les noms pourraient compter dans les années qui viennent (Huali Microelectronics, Jita Semiconductor, Geke Semiconductor, Dingtai Semiconductor, Xinsheng Semiconductor, etc.).
Pour être vraiment indépendante, la Chine va avoir besoin de créer des champions dans la chaîne d’approvisionnement, qu’il s’agisse des wafers nus, des bains chimiques ou des logiciels. Ceci afin de créer des concurrents des américains Applied Materials, Cadence Microsystems, etc. Le plus critique étant cependant pour SMIC, le seul acteur qui ambitionne de viser les 7 nm et moins, de trouver une alternative à l’européen ASML (Pays-Bas). C’est en effet le seul acteur au monde à produire des machines capables de graver si finement (technologie EUV) et pour l’heure la Chine – et donc SMIC – ne peuvent pas mettre la main sur les modèles de dernière génération.
Source : WWCFtech
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