L’un des outils de chiffrement asymétrique les plus utilisés au monde – et en particulier par Edward Snowden – vient d’être sauvé par le gong. Créé en 1999 par le cryptographe Werner Koch, le projet GnuPG – qui est une implémentation open source de la technologie PGP de Phil Zimmermann – a toujours eu des problèmes chroniques de financement. Mais les derniers mois ont été particulièrement difficiles, incitant M. Koch à lancer un appel aux dons en décembre dernier.
Il faut dire que cet informaticien doué arrive à peine à se verser un salaire de 20 000 euros par an en moyenne, alors qu’il pourrait espérer largement le triple en travaillant pour une entreprise privée. Et depuis 2013, il est quasiment seul à bord du projet, ce qui n’est pas bon pour le moral non plus.
Malheureusement, les contributions ne sont pas à la hauteur des espérances : il ne récolte que 41 000 euros, alors qu’il lui en faudrait 120 000 euros pour pouvoir s’assurer un salaire décent et créer une embauche à temps plein. Un article sur le site ProPublica, publié il y a quelques jours, sonne alors l’alarme. Si Werner Koch s’en va, nombre de journalistes, d’activistes, de dissidents politiques et de défenseurs des droits citoyens risqueraient de se retrouver à la merci des agences gouvernementales et de leurs programmes de surveillance.
L’article fait boule de neige dans la communauté des hackers et de la sécurité informatique. Les dons, enfin, affluent. Werner Koch dépasse même son objectif et récoltent plus de 163 000 euros. Mieux : le réseau social Facebook et le spécialiste du paiement en ligne Stripe ont promis chacun de verser une dotation annuelle de 50 000 dollars à GnuPG.
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Source :
ProPublica
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