Les actionnaires de la Sagem sont déçus. Le chiffre d’affaires pour l’année 2000 de ce groupe français de haute technologie n’atteindra pas les 30 milliards de francs prévus. Selon ses responsables, cette contre-performance est due, en Europe, au démarrage tardif du marché des portables haut de gamme destinés à l’accès à internet, qu’il s’agisse des mobiles équipés des technologies WAP (Wireless Application Protocol) ou GPRS (General Packet Radio Service). Du coup, l’anticipation sur la vente d’un million de portables supplémentaires ne s’est pas confirmée. Les responsables de la Sagem rejettent sur les opérateurs téléphoniques européens la responsabilité de ce retard, les accusant de ne pas disposer d’une technologie au point. Il faut noter toutefois que le ralentissement du marché du téléphone mobile n’est pas récent. Les prémices s’étaient fait sentir au trimestre précédent et avaient valu à la Sagem une chute de 33% du cours de son action, celui-ci passant de 200 à 130 euros.Malgré ces péripéties la Sagem se porte bien. Sa croissance purement interne se situera au-dessus de 25% avec un peu plus de 28 milliards de francs pour l’année 2000, contre 22,4 milliards en 1999. Cette situation explique l’optimisme affiché par les responsables du groupe français : “Nous ne sommes pas une start up, précise l’un d’eux. Nous sommes en croissance et notre structure financière est solide.”D’autant que les experts du groupe misent sur un démarrage du marché des mobiles haut de gamme au premier trimestre 2001. Au cours de cette période, ils prévoient une augmentation de 50% de la vente de leurs portables.
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