La France est elle fâchée avec les technologies ? On sait que la troisième génération de téléphonie mobile tourne au coup de poker pour flambeur averti. On comprend que faute de concurrents, l’ADSL n’est pas pour demain. Et depuis quelques jours, on mesure l’enlisement de la télévision numérique hertzienne. La promesse de dizaines de chaînes interactives et sans abonnement appartient au registre de la comptine enfantine.France Télévision qui se battait pour obtenir le financement de dix nouvelles chaînes ne devrait pas se voir accorder le feux vert pour plus de trois. Le président de France Télévision est ainsi déstabilisé et du côté politique, on se remet à évoquer une privatisation de France 2 après les élections.Ce n’est pas tout. Pour redonner aux chaînes privées le goût d’investir dans la diffusion numérique, l’État va être contraint de faire un geste en libéralisant les secteurs interdits de publicité télé (y compris le commerce électronique). Reste que cette manne pourrait bien être entièrement aspirée par les chaînes hertziennes actuelles au détriment de la presse et de la radio.Et le gouvernement doit encore trouver un moyen juridique d’alléger la règle anticoncentration limitant à 49 % la participation dans une chaîne de télévision diffusée par voie numérique hertzienne sans toucher à la réglementation analogique. C’est la condition sine qua non de la participation de TF1 et M6 à l’appel d’offre lancé par le Conseil supérieur de l’audiovisuel.Une revendication légitime, mais un vrai casse-tête sur le plan juridique. Il n’est donc pas sûr que les téléspectateurs soient au rendez-vous. Mais il est certain que le grand chambardement télévisuel sera ponctuel.
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