Avec 6 526 exposants au lieu de 7 264 l’année dernière, le Cebit 2003 paraît insensible à la crise qui touche les marchés de l’informatique et des télécommunications. Pour au moins deux bonnes raisons :
le salon de Hanovre est devenu la référence professionnelle pour l’informatique des pays de l’Est ?” futurs partenaires de la communauté européenne ?” et, surtout, l’innovation est toujours au rendez-vous.Dans les produits les plus en vogue, la nouvelle génération d’assistants électroniques communicants, entrevus au récent 3GSM World Congress, a le vent en poupe. Siemens a couvert les murs de Hanovre avec des photos de ses
téléphones tribandes GPRS-GSM à écran couleur, les SX1 et SL55, dotés d’une caméra VGA pour le premier, d’un lecteur MP3 et d’une panoplie de jeux d’une qualité exceptionnelle pour le second.Chez Samsung, Mitac et Nokia, l’image haute définition est devenue un argument décisif. Première cible visée, les adolescents, qui, à travers les consoles de jeux mobiles et les communications multimédias, fourniront aux
opérateurs de nouvelles sources de revenus. Ces derniers en ont bien besoin, car le marché stagne, alors que l’on pensait le voir repartir grâce aux SMS (90 % des revenus data).
La reconnaissance vocale redevient à la mode
Les signes de reprise sont pourtant là. L’opérateur mobile allemand E-Plus, qui lançait au Cebit l’année passée le premier réseau i-Mode en Europe, a dépassé ses objectifs, avec près de 123 000 abonnés au lieu
des 100 000 prévus. E-plus, qui présentait ses projets en début de semaine, multiplie les offres de services aux petites entreprises, devenues une cible privilégiée, en délaissant un peu les cartes prépayées.Le Cebit 2003 marque aussi le retour de la reconnaissance vocale. Selon le cabinet Frost et Sullivan, ce marché devrait être multiplié par cinq au cours des trois prochaines années. Les systèmes de dictée et de lecture vocales des
e-mails depuis les organiseurs communicants devraient générer un boum que l’on nattendait plus de ce secteur.
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