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COBALT : un nouveau supercalculateur d’1,4 petaflops pour le CEA

Avec ses 2304 processeurs, le supercalculateur COBALT offrira mi-2016 encore plus de ressources aux industriels pour réaliser leurs simulations numériques.

Le CEA (Commissariat à l’Energie Atomique) veut encore plus de puissance de calcul. Pour cela, il investit avec ses partenaires industriels du CCRT (Centre de Calcul Recherche et Technologie) dans un nouveau monstre de puissance qui sera installé mi-2016 dans le Très Grand Centre de calcul du CEA (TGCC) à Bruyères-le-Châtel, au sud-ouest de Paris.

Baptisé COBALT, ce supercalculateur est doté de 2304 processeurs Intel Xeon E5 à 2,4 GHz, soit un total de 32 256 cœurs de calcul, assistés par 18 nœuds hybrides à base de processeurs Nvidia Pascal.

Le stockage n’est pas en reste avec une capacité de 2,5 Po pour les données. COBALT offre ainsi une puissance de calcul de 1,4 Pflops en crête, trois fois supérieure à celle du calculateur actuel selon le CEA, sans pour autant consommer plus d’énergie. Néanmoins, cette puissance de calcul fait pâle figure face aux cinq supercalculateurs les plus puissants au monde.

S’il était inclus dans le classement établit au mois de novembre par l’association Top500, COBALT arriverait après la cinquantième position. Il est cependant difficile de lui donner un classement précis car il tient compte des performances maximales obtenues avec le test spécialisé LINPACK (réalisation de milliards d’équations par la machine) et non des performances crête théoriques. Actuellement, les supercalculateurs Curie (77 184 cœurs) et Tera-100 (138 368 cœurs) hébergés par le CEA arrivent respectivement en 53ème et 74ème positions.

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Mais même une puissance de calcul de 1 Pflops représente une grandeur immense puisque qu’elle équivaut à réaliser plus de calculs que ne le ferait l’intégralité de la population mondiale en 48 heures, si chaque individu effectuait une opération par seconde.

Créé en 2003, le CCRT est destiné à la simulation numérique, en particulier dans le monde industriel. Les ressources de COBALT seront ainsi mises à disposition des équipes de recherche de nombreuses entreprises, parmi lesquelles Airbus D&S, Areva, EDF, etc.

Parmi les domaines d’application de la simulation numérique, citons par exemple les études sur la durée de vie des centrales électriques, la conception et la sûreté des réacteurs nucléaires, le développement des moteurs d’avion et d’hélicoptère,  l’analyse des risques environnementaux, l’étude des protéines et le décryptage du génome… Et on en passe. Des dizaines de domaines où les supercalculateurs sont devenus indispensables.

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François BEDIN