La réalité virtuelle est désormais l’une des technologies utilisées par les grands constructeurs automobiles pour réduire à deux ans la durée du cycle de mise sur le marché de leurs produits. Mais leurs partenaires n’y avaient pas accès jusqu’à présent pour des raisons de coût. La mise à disposition, il y a un an, de la puissance de calcul de l’Ingénierium de Laval aux PME de cette région a donné au constructeur-carrossier Gruau une opportunité. Notamment dans son activité de sous-traitant des constructeurs automobiles (personnalisation de modèles pour des clients finals), il vient de mettre au point sa première maquette virtuelle de véhicule. Celle-ci a été réalisée en moins d’un mois. Soit trois fois plus vite que pour une maquette réelle. “Nous consacrons entre 5 et 6 % de notre chiffre d’affaires à la recherche et développement, indique Yvon Peurou, directeur général. Avec ces nouveaux outils, nous espérons réduire de 20 % nos coûts de développement, et nous pourrons renouveler plus rapidement nos produits.”Cette représentation numérique a constitué un premier exemple de travail coopératif en temps réel entre deux à trois ingénieurs et techniciens de Gruau, deux ingénieurs du département de l’Ingénierium et deux représentants du constructeur. “Certes, nous disposions déjà d’outils de conception assistée par ordinateur. Mais le maquettage numérique en grandeur réelle permet au client de se déplacer virtuellement dans l’habitacle du véhicule et de demander des modifications qui sont traduites en temps réel.” Les clients doivent encore se déplacer physiquement sur le plateau de l’Ingénierium. Mais on peut imaginer – à moyen terme – une ingénierie simultanée à distance avec son client et – une fois la maquette virtuelle modifiée et validée en ligne – le lancement automatique, dans les chaînes de Gruau, de la fabrication des outillages nécessaires à la fabrication du véhicule.
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