Tout juste lancé sur la plate-forme de financement participatif Kickstarter, iMotion veut surfer sur la vague de la reconnaissance de mouvements. Contrairement à Kinect et à Leap Motion, le système ne se contrôle pas directement avec les mains mais par l’intermédiaire d’un petit boîtier blanc rectangulaire que l’on scratche autour de la paume de la main.
L’appareil est équipé d’un accéléromètre et d’un gyroscope. Sur la face avant, se trouvent trois diodes électroluminescentes, dont la couleur peut être modifiée. Au dos du boîtier, quatre zones de vibration sont au contact de la paume. Elles sont indépendantes les unes des autres et peuvent gérer plusieurs niveaux d’intensité. Quatre boutons sont positionnés sur les tranches (deux de chaque côté). La recharge s’effectue avec une connectique USB.
Devenir le successeur de la souris
Une simple webcam connectée à n’importe quel PC – « même un ordinateur à 200 dollars », nous a assuré Alex Khromenkov, le PDG d’Intellect Motion, la société à l’origine du projet – ou Mac suffit alors à capter les mouvements en trois dimensions. iMotion calcule ainsi la distance avec la caméra, ce qui lui permet de gérer la profondeur. Le champ de fonctionnement est assez large : jusqu’à cinq mètres de la webcam, par exemple depuis le canapé du salon.
Si l’appareil est plutôt léger, le confort n’est pas encore parfait. Selon Alex Khromenkov, le modèle que nous avons utilisé n’était encore qu’un prototype. La prise en main, elle, est rapide: on trouve rapidement suffisamment de repères pour pouvoir interagir avec précision. D’autant que le temps de latence entre les mouvements et leur reproduction à l’écran était imperceptible.
Trois usages nous ont été présentés. La première consiste à remplacer la souris. Les mouvements de haut en bas ou de droite à gauche permettent de déplacer le curseur à l’écran. Pour cliquer, il suffit de rabattre ses doigts et de cacher la diode du haut. Il est également possible de se servir de son pouce pour appuyer sur l’un des deux boutons de tranche situés à gauche pour les droitiers (et à droite pour les gauchers). Le deuxième bouton gère le clic droit.
Enfin, iMotion peut également être utilisé pour jouer. La démo présentée s’effectuait sur un FPS très sommaire. Le boîtier permet à la fois de contrôler les déplacements et la visée. Cela nécessite un temps d’adaptation. Le tir s’effectue en rabattant les doigts et le changement d’armes avec les boutons de tranche. Le potentiel de cette utilisation dépendra fortement du soutien des développeurs. Plusieurs dizaines d’entre eux seraient intéressés, assure Intellect Motion, qui promet une intégration facile.
Tout repose sur le soutien des développeurs
L’application la plus prometteuse concerne la réalité virtuelle. Le boitier est compatible avec le casque Oculus Rift. Le champ des possibilités est, sur le papier du moins, important. Notamment parce que le système peut gérer jusqu’à 4 capteurs à la fois. Par exemple : un sur chacune des deux mains, un à la taille et un sur la tête. Cela permettrait de capter une multitude de mouvements et de résoudre un des problèmes de taille de l’Oculus Rift : un clavier et une souris (ou alors une manette) sont pour l’instant indispensables pour jouer, ce qui nuit clairement à l’immersion.
Mais pour la réalité virtuelle aussi, tout dépendra du soutien des développeurs. Il est donc bien trop tôt pour pouvoir se faire une idée précise de l’intérêt d’iMotion. Les plus pressés peuvent cependant se procurer l’un des premiers modèles pour 60 dollars (les 100 exemplaires à 50 dollars ont déjà tous trouvé preneurs), dont la livraison est prévue en mars prochain. Les autres peuvent attendre la sortie dans le commerce, avant juin. Le prix devrait être compris entre 70 et 80 dollars.
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