C’est ce qui vient de se passer avec CS Electronics. Quatorze cadres de la société, nous apprend notre confrère Les Echos, conduits par leur PDG et avec l’aide de quelques partenaires extérieurs, ont été autorisés par le tribunal de commerce de Honfleur à reprendre le fabriquant de produits électroniques.Le plus fort, dans l’histoire, est bien l’aval du comité d’entreprise. Les représentants du personnel ont préféré, à la quasi unanimité, le plan de reprise proposé par leurs dirigeants à celui d’investisseurs extérieurs. Ce dernier promettait pourtant de garder la totalité des effectifs !Cette décision est particulièrement réconfortante à l’époque d’Enron et autres sociétés à la gestion douteuse dont les patrons tirent honteusement la couverture à eux, dans leur seul intérêt immédiat. Elle démontre aussi du sérieux et de l’implication des salariés dans le fonctionnement de leur entreprise. Et leur attrait pour la transparence.On est loin de l’engouement pour les stocks-options dont ils n’ont finalement aucune maîtrise ?” puisque leur valeur dépend davantage des aléas du marché que de la qualité de leur travail.Certes, ils n’hésitent pas à prendre un risque, qui n’est pas seulement financier. Mais ils mettent le maximum d’atouts de leur côté dont le premier est la connaissance de leur entreprise, de son marché, de ses possibilités.Les salariés montrent aussi la reconnaissance qu’ils éprouvent à l’égard de leur management . Ils ne se sont pas laissés prendre par le miroir aux alouettes de financiers, prêts à tirer leur épingle du jeu dès que les marges n’atteignent pas la hauteur voulue. Ils ont fait preuve de maturité en choisissant le plan qui leur paraissait le plus sûr pour assurer la pérennité de l’entreprise… et, pourquoi pas, d’embaucher à terme.Le capital confiance reprendrait-il l’avantage sur le seul capital financier ?Prochaine chronique le lundi 18 mars
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