Le hacking gouvernemental n’est pas que l’apanage des grandes puissances, comme les Etats-Unis, la Chine ou la Russie. Les puissances moyennes participent, elles aussi, à la course à l’armement dans le cyberespace. Des documents d’Edward Snowden – et révélés par le site The Intercept et la chaîne CBC – montrent que le Canada dispose également d’un impressionnant arsenal informatique pour l’espionnage et le sabotage.
Un document datant de 2011 de l’agence secrète Communications Security Establishment (CSE) – l’équivalent canadien de la NSA – révèle le « spectre » de cette activité. On y découvre un total de 32 tactiques différentes : insertion de malwares dans des systèmes ; captation, détournement et altération de trafic réseaux ; neutralisation voire destruction d’équipements adverses ; altération de sites médias et de forums/réseaux sociaux, etc.
Membre de l’alliance de Five Eyes, l’agence canadienne a également accès à l’infrastructure Quantumtheory de la NSA, qui permet par exemple d’infecter des ordinateurs de personnes qui se rendent sur des sites tels que LinkedIn. Un document de 2013 montre que les relations entre CSE et NSA sont tellement excellentes que les agents secrets partent ensemble à la chasse, dans des contrées étrangères aussi diverses que l’Europe, le Mexique et le Moyen Orient. Ils sont également alliés dans la lutte contre le terrorisme.
Un autre document de 2011 montre par ailleurs que le CSE a voulu se doter d’ici à 2015 d’une infrastructure de surveillance de masse, baptisée « Cascade », capable d’aspirer des données de contenu et des données de connexion à partir d’un réseau de sondes (« sensor grid »). On ne sait pas, en revanche, si le projet Cascade a été bel et bien réalisé.
Lire aussi:
Cyberespionnage: bienvenue chez Babar et ses amis malwares d’Animal Farm, le 06/03/2015
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.