Après les start up internet, les vendeurs d’outils d’infrastructure sont à leur tour touchés par de brutaux réajustements boursiers. Dernier épisode en date : les actions de trois spécialistes du cache, CacheFlow, Inktomi et Network Appliance, ont perdu près de 20 % de leur valeur début janvier. Comme elles avaient déjà fondu au cours du second semestre, elles se retrouvent à des prix plancher. Ainsi, l’action d’Inktomi est cotée autour de 12 dollars, soit vingt fois moins qu’en mars dernier. Ses deux autres concurrents font à peine mieux.
Des carnets de commandes moins fournis
La Bourse anticipe une diminution des résultats de ces fournisseurs, due à une progression moindre de leur activité. Inktomi a été le premier à tirer la sonnette d’alarme sur les résultats de son quatrième trimestre. Moins bons que prévus, ils devraient se situer aux alentours de 80 millions de dollars, soit à peine quelques millions de dollars de plus que le trimestre précédent. Son PDG, David Peterschmidt, l’explique par une conjoncture économique moins favorable aux Etats-Unis, qui s’est traduite par un net ralentissement des dépenses en matière d’infrastructure. Son point de vue est partagé par les analystes financiers, qui se déclarent néanmoins surpris par l’ampleur et par la brutalité avec lesquelles les commandes ont été revues à la baisse, voire annulées. Ce phénomène touche de la même façon les concurrents d’Inktomi. La start up CacheFlow table sur une progression de 20 à 30 % de son chiffre d’affaires d’un trimestre sur l’autre pour sa prochaine année fiscale (clôture fin avril), alors qu’elle était jusqu’à présent sur un rythme de croissance de 30 à 40 %. Malgré une activité centrée exclusivement sur le cache, CacheFlow se console en s’estimant moins exposé que son concurrent Inktomi. Il est moins dépendant à la fois du marché américain et des fournisseurs d’accès.Il n’empêche que ces ennuis boursiers surviennent au mauvais moment. Les spécialistes du cache visent de plus en plus ouvertement la gestion de contenu où ils auront besoin de nouvelles compétences pour affronter Akamaï et consorts. Dans cette optique, Inktomi vient d’ailleurs de reprendre une partie de l’expertise d’Adero.
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