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Le BVP veut encadrer la publicité des sites de charme

La précédente recommandation datait du Minitel. La nouvelle version tient compte des possibilités offertes par les nouvelles technologies.

Les services du Minitel rose ont depuis longtemps migré sur Internet. Mais le BVP (Bureau de vérification de la publicité) commence seulement à en tenir compte. L’organisme, composé de professionnels de la publicité, vient de publier
une recommandation portant sur les messages publicitaires en faveur des ‘ services électroniques et télématiques à caractère érotique ‘, à l’exclusion des services à caractère pornographique. Celle-ci
entrera en application le 1er décembre 2007 et concerne tous les supports publicitaires grand public, en ligne ou non, ainsi que les téléphones mobiles.Le BVP n’en est pas à sa première recommandation dans ce domaine. Mais la précédente datait du Minitel. ‘ Obsolète, elle était difficilement applicable et donc non appliquée par les professionnels,
explique Anne Chanon, adjointe à la direction du BVP, il y avait donc de vrais problèmes concernant la publicité pour ces services ‘, poursuit-elle. Le Bureau a, par conséquent, jugé nécessaire de moderniser ses
règles, et de les adapter aux nouvelles technologies.

De nouvelles possibilités pour les annonceurs

‘ Les m?”urs ont évolué, il fallait un toilettage de certaines rédactions, explique Anne Chanon. La technologie influe également sur la publicité. Par exemple, un service sur Minitel n’avait pas
le droit d’affirmer pouvoir proposer des rencontres dans la même région que celle d’un utilisateur. Un service rendu possible aujourd’hui avec la géolocalisation ‘, précise-t-elle.Même chose pour les mentions de type ‘ interdit aux moins de 18 ans ‘. Jusqu’à présent, elles n’étaient pas autorisées : elles servaient d’argument incitatif uniquement, puisqu’il
était impossible en pratique d’empêcher un mineur d’accéder au service. Or, avec le contrôle parental, cette restriction est possible. Le BVP insiste cependant sur le fait que dans ces deux cas, les mentions ne sont autorisées que si elles sont
vérifiables. Au passage, on remarque que ces préconisations offrent de nouvelles perspectives aux annonceurs, et pas vraiment des restrictions. A condition toutefois de respecter les trois principes déontologiques fondamentaux du BVP : respect
de la personne humaine, protection des jeunes publics et loyauté dans l’information.

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Karine Solovieff