“Passé l’effet bulle, le conseil en e-business a connu une mauvaise passe l’an dernier et redémarre cette année “, synthétise Francis Hintermann, directeur des études stratégiques chez Accenture et responsable d’une étude sur l’e-business pour le Syntec Conseil en management. L’activité de conseil en e-business devrait ainsi connaître une croissance supérieure à 10 % pour 2002. Même si les 600 millions d’euros qu’elle drainera cette année ne sont pas encore mirobolants, cette progression dépasse les 7 % attendus pour l’activité globale du conseil en informatique.L’étude confirme l’évolution dans l’entreprise. “Suivant la traditionnelle courbe de diffusion des technologies innovantes de Gartner, l’e-business a successivement passé les étapes d’engouement, puis d’abandon pour revenir aujourd’hui à une utilisation plus mature par les dirigeants “, note Francis Hintermann. Désormais intégré dans des projets de transformation plus larges, il contribue au mouvement de fond de réduction des coûts. C’est ce facteur qui intervient parmi les premières motivations des entreprises à recourir à l’e-business et à ses consultants. Cette intégration a cependant des effets secondaires. Les directions générales jouent désormais un rôle prépondérant dans les processus de décision, réduisant l’autonomie des responsables e-business. Du coup, les missions de conseil e-business suivent les circuits traditionnels et sont soumis au régime des directions achats, tant en termes de référencement des prestataires que de tarification.Jouant sur leur rôle particulier et l’enjeu de leurs missions, les cabinets de conseil parviennent cependant à sceller de véritables partenariats avec leurs clients, indexant une partie de leur rémunération sur les risques des projets. “La rémunération en fonction des résultats suppose la mise en place de systèmes permettant l’évaluation et le partage des gains “, explique Francis Hintermann. Le complément de rémunération peut ainsi atteindre 20 % du prix total.
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